jeudi 12 mars 2009

WELCOME LE FILM DONT ON PARLE !



Pour impressionner et reconquérir sa femme, Simon, maître-nageur à la piscine de Calais, prend le risque d’aider en secret un jeune réfugié kurde qui veut traverser la Manche à la nage. Voilà pour l’histoire.
Mais le film montre également les difficultés au quotidien des associations d’aides aux sans-papiers et le harcèlement de la police envers les bénévoles et citoyens qui aident les migrants.
La toile de fond est politique, l’aide aux étrangers en situation irrégulière, mais le film n’est pas un film à thèse. Il s’agit de deux histoires d’amour. Deux hommes dont le destin les pousse à “relever les yeux” selon les termes de Vincent Lindon.
Mais le dernier film de Philippe Lioret, Welcome, qui sort aujourd’hui en salles, est aussi au cœur d’une polémique. Car le film pointe notamment du doigt la loi qui interdit toute aide aux personnes en situation irrégulière en racontant l’histoire d’un maitre nageur de Calais, incarné par Vincent Lindon, arrêté par la police après avoir pris sous son aile un jeune kurde clandestin .
Ceci n’est pas du goût du ministre de l’immigration, Eric Besson, qui affirme que cette loi n’est appliquée qu’aux passeurs et qui par ailleurs attaque le cinéaste pour avoir assimilé les clandestins aux juifs sous l’occupation...
Et ce matin, invité sur Canal+, Eric Besson a demandé au réalisateur de retirer ses propos sur les Juifs et les migrants. Tout le monde a le droit de déraper, mais dans ce cas, il faut le dire clairement : je retire mes propos ... Le vocabulaire qui est issu de la deuxième guerre mondiale, traque, rafle, assimilation aux Juifs en 43, est un vocabulaire grave inacceptable et que, selon moi, on ne devrait jamais utiliser dans le débat politique
La sortie du film est très attendue à Calais où depuis la fermeture du centre de Sangatte en 2002 de nombreuses associations aident les migrants au quotidien, notamment en leur distribuant des repas chauds et des vêtements . Dans le film de Philippe Lioret, l’action des bénévoles Calaisiens est mise en lumière, certaines scènes illustrent aussi les relations parfois tendues entre les militants et la police … sur place ce n’est pas que de la fiction, pour les associations Calaisiennes le film décrit la réalité.
Voilà comment un film qui selon son réalisareur se veut apolique se retrouve au coeur de la politique...

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