mercredi 25 mars 2009
MAGNIFIQUE EXTRAIT DES TEMOINS, DE TECHINE !
Alors voilà, un très beau film de mon point de vue toute en finesse et avec de grands acteurs, je pense évidemment à Sami Bouajila et à Johan Libéreau qui crève littérallement l'écran l'un par son charisme et sa force de caractère, son jeu d'acteurs et son spectre et puis l'autre par sa spontanéité et sa joie de vivre, c'est impressionnant.
C'est un film sur un sujet des plus graves mais la lumière est là, avec Johan libéreau, c'est la gràce personnifiée qui avance vers nous.
Des personnages inquiets, complexes, Sarah alias Emmanuelle Béart n'arrive pas à être une mère, elle ne sait pas comment faire, ne s'est pas préparer à cet évènnement qui la met dans tous ces états; elle vit avec Mehdi (Sami Bouajila) flic aux moeurs et père en mode de confirmation... Adrien (Michel Blanc), un ami de Sarah débarque avec l'amour de sa vie, le jeune Manu (Johan Libéreau) dans les calanques de Marseille et là tous dansent et la vie est belle, le soleil et les vagues sont au rendez-vous puis tout bascule dans une passion dévorante à Paris entre Mehdi et Manu au détriment d'Adrien.
Des scènes tout à fait splendide, le frère et la soeur (Julie Depardieu) dans l'eau, reflet d'une vie qui s'étale, jeu des regards, plan fixe et sensibilité extrême, à Paris c'est la danse de Sandra une prostituée sur une chanson de Rita Mitsouko qui vous laisse pantois... une très jolie bande son que vous pourrez consultez tranquillement à l'occasion d'ailleurs sauf peut être un air à la Philip Glass dont on se lasse un peu à force... Et puis également ce regard sur les homosexuels et leur manière d'être, d'évoluer dans ce monde et cette difficulté de se trouver un peu aussi, de ce rapport physique et de ces lieux de rencontre qui semble être un peu la seule solution, cela a sûrement du un peu changer on est en 2007, les moeurs aussi évoluent...
On est en 1984, le spectre d'Orwell est loin mais un autre spectre s'appellant AIDS ou plus encore SIDA (syndrome de l'immunodéficience acquise) apparaît jetant l'opprobre sur les cas qui se multiplient de jour en jour et pour lesquels il n'y a aucune solution, la mort est là qui les attends rapidement.
C'est la guerre, c'est l'hiver et l'annonce du mal, le combat qui s'ensuit met tout s'en dessus dessous, Mehdi flippe carrément, sarah ne sait plus très bien où est-ce qu'elle en est et puis Julie, la soeur effacée qui se consacre entièrement à son métier ne comprend pas ce qui arrive où ne veut pas; la lente dégradation de Manu et sa mort permettra à chacun de revenir à soi.
Le retour de l'été, c'est la vie qui reprend le dessus, hymne à la vie et à la beauté des jours et des sentiments qui ne s'effacent pas, qui restent et pedurent par delà les personnes et le temps. C'est un très beau film tout en douceur que nous livre André Téchiné sur un sujet qui est loin d'être simple et qui malheureusement aujourd'hui frappe encore bon nombre... il faudra que je revois les nuits fauve et les roseaux sauvages...
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