mardi 6 juillet 2010

Le premier qui l'a dit !


Grande réunion chez les Cantone, illustre famille de Lecce dans les Pouilles, propriétaire d’une célèbre fabrique de pâtes. Tommaso, le benjamin, veut profiter du dîner pour révéler à tous son homosexualité. Mais alors qu’il s’apprête à prendre la parole, Antonio, son frère aîné, promis à la tête de l’usine, le précède pour faire... la même révélation.
Scandale général, malaise du père qui chasse le fils indigne. Tous les espoirs se portent alors sur Tommaso pour reprendre l’affaire familiale et perpétuer le nom des Cantone. Tommaso a d’autres plans, mais comment peut-il à présent dire la vérité à sa famille ? C’est alors que ses amis romains débarquent pour une visite surprise dans les Pouilles.
Notre avis : Depuis son premier long-métrage (Hammam en 1998), on connait le goût du cinéaste Ferzan Ozpetek pour les histoires de famille troublées par l’arrivée d’un élément extérieur perturbant. On savait également sa prédilection à faire intervenir des personnages homosexuels dans ses histoires. Il n’est donc pas étonnant de le retrouver pour la première fois à la tête d’une comédie gay au fort parfum communautaire. Cherchant à retrouver la saveur particulière de la comédie à l’italienne, version Mario Monicelli, le réalisateur base l’intégralité de son scénario sur une excellente idée de départ : et si votre propre frère vous volait votre coming out afin de ne plus avoir à s’occuper de l’usine paternelle, activité rébarbative s’il en est ? Ajoutez à cela la localisation géographique en Italie du sud, où la société actuelle se fonde encore sur une structure patriarcale très traditionnaliste et vous obtenez tous les ingrédients nécessaires à une bonne tranche de rire.
Fidèle à la tradition italienne, l’auteur ne multiplie pas les gags et le spectateur ne doit pas s’attendre à mourir de rire en visionnant ce petit film basé essentiellement sur le comique de situation. On est séduit par le ton frais de l’ensemble et ceci même si le cinéaste a recours à bon nombre de clichés (le père homophobe hystérique et cardiaque, la mère cocufiée, la tante vieille fille frustrée et les copains homos bien effeminés). Ne faisons toutefois pas la fine bouche : la sauce prend et l’intrusion des copains gays qui tentent tant bien que mal de masquer leur homosexualité à la famille de leur pote est un grand moment de comédie qui rappelle par instants La cage aux folles. Dans un complet contre-emploi, Riccardo Scamarcio est très convaincant car il parvient à trouver le ton juste entre la légère préciosité de son personnage et sa naturelle virilité. Loin d’être parfait (la réalisation est quand même bien plate), Le premier qui l’a dit constitue une agréable comédie estivale, uniquement destinée à faire passer un agréable moment.

dimanche 4 juillet 2010

Quartier d'été !


Les Ouvreurs, Lo Peolh Cinéma et la Semeuse s’associent une nouvelle fois pour proposer
du cinéma de plein air, dans l’esprit des premiers temps du 7ème Art :
Des projections gratuites
Tous les vendredis à la tombée de la nuit (à 21h00)
Au coeur du Vieux Nice (Tennis de la Semeuse, Rue des Serruriers)
Pensez à amener un coussin
La soirée d'ouverture aura lieu le VENDREDI 9 JUILLET, à 21h00, avec la projection du film
CABARET, une des plus troublantes comédies musicales de l’histoire du cinéma américain,
En première partie, pour attendre la nuit : LOÏC BETTINI et ses marionnettes (Spectacle
«Voyage») rencontrent JOHANNA PIRAINOS et son accordéon en ballade. Cette projection
s’inscrit dans le cadre du dispositif Passeurs d'Images.
CABARET
de Bob Fosse
Etats-Unis, 1972, 2h04, vost
Avec Liza Minelli, Michael York et Helmut Griem
Berlin, années 30. Sally Bowles, chanteuse vedette du Kit Kat Club
tombe amoureuse de Brian Roberts, jeune étudiant anglais venu
goûter au rythme effréné de la capitale allemande. Mais le pays est
en train d’entrer dans la période la plus sombre de son histoire.
Chorégraphe célèbre à Broadway, Bob Fosse, passé à la réalisation
en 1968 avec Sweet Charity, connaît un renom international avec
Cabaret en 1972, adaptation de nouvelles de Christopher Isherwood
et de la pièce "I am camera" de John Van Druten. Le film reçoit huit
Oscars dont celui du meilleur réalisateur et de la meilleure actrice
pour Liza Minelli.
Dans le cadre des cinémas enchantés, nous vous proposons ensuite un tour du monde avec :
16 juillet / LE ROI ET L’OISEAU de Paul Grimault
23 juillet / CRY BABY de John Water
30 juillet / TIGRE ET DRAGON d’Ang Lee
06 août / COUP DE FOUDRE A BOLLYWOOD de Gurinder Chadha
13 Août / STEPPIN de Sylvain White
Plus d’informations sur www.lesouvreurs.fr ou www.peolh.net