mardi 17 mars 2009


En 1962, Andy Warhol peint les portraits de Marilyn Monroe, de sa rivale Liz Taylor, réinterprète La Joconde et Elvis Presley. À partir de 1967 et jusqu’à sa mort en 1987, il réalise, sur commande et selon un procédé qui se systématise, les portraits de dizaines de personnalités diverses, célèbres ou inconnues, remettant ainsi à l’honneur un genre négligé le Portrait, en y appliquant de nouveaux codes. Dans ce miroir, tout ce grand et petit monde se regarde, fasciné.

Aux côtés de stars du cinéma et de la musique, on trouve des portraits d’artistes, de collectionneurs et de marchands, d’hommes politiques, de couturiers, de personnalités de la Jet-set. Connus ou moins connus, tous y gagnent un peu de cette aura que procure le génie de Warhol. Avec cette série, Warhol dresse le tableau d’une société tout entière, et met en place une nouvelle forme de production artistique, sérielle, presque industrielle.

Warhol réalise ses portraits à la « Factory », son atelier à New York. Au début des années soixante-dix, il met au point un processus systématique : maquillage et prise de vue de ses modèles au Polaroïd Big Shot, sélection des clichés, peinture et transposition sérigraphique.
Deux cent cinquante œuvres - parmi le millier de portraits peints depuis le début des années soixante - sont présentées aux côtés de grands thèmes qui permettent d’ouvrir l’exposition sur une vision rétrospective. Avec l’ambition de restituer l’effet du principe de répétition que Warhol avait à l’esprit en réalisant son œuvre, la Rmn présente pour la première fois cet ensemble considérable de tableaux qui constitue une archive sans précédent dans l’histoire de la peinture et de la photographie.

« All my portraits have to be the same size, so they’ll all fit together and make one big painting called Portraits of society. That’s a good idea, isn’t it ? Maybe the Metropolitan Museum would want it someday. »

« Tous mes portraits doivent avoir le même format pour qu’ils tiennent tous ensemble et finissent par former un seul grand tableau intitulé Portrait de la société. Bonne idée, non ? Peut-être que le Metropolitan Museum voudra l’acquérir un jour ».

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