mercredi 13 mai 2009

CLARA !


Après de nombreuses tournées en Europe, Robert et Clara Schumann reviennent en 1850 à Düsseldorf, où Robert doit prendre la direction musicale de l'orchestre de la ville. Cette période, qui verra la naissance de la Troisième Symphonie dite "rhénane" (Die Rheinische), n'est pourtant pas si heureuse. Le compositeur Johannes Brahms, de quatorze ans plus jeune, entre dans la vie du couple, et ne vénère pas Clara pour ses seuls talents de pianiste. Lorsque Robert Schumann, psychiquement atteint, veut se suicider, les trois musiciens virtuoses traversent une crise difficile...
La passion de Clara Wieck pour Robert Schumann, sa liaison (platonique ?) avec Johannes Brahms constituent une des plus fameuses histoires d'amour de la musique... Cette pianiste vedette du XIXe siècle avait inspiré, à Hollywood, un biopic à l'eau de rose avec Katharine Hepburn (Song of love, de Clarence Brown, en 1947). La réalisatrice Helma Sanders-Brahms la voit comme une féministe avant l'heure : Clara (Martina Gedeck, crédible) parvient à s'imposer dans un orchestre interdit aux femmes, et tente de mener de front car­rière internationale et vie de mère de famille.Honorable, le film ne restitue que rarement l'intensité, sinon la ...Honorable, le film ne restitue que rarement l'intensité, sinon la folie, de son étrange triangle amoureux : réalisation sans saveur, malédiction des coproductions européennes dites de « prestige » (mais où est passée l'émotion abrasive de la réalisatrice d'Allemagne, mère blafarde;;; Malik Zidi (Brahms) est un peu fade et il faut du temps pour s'habituer au jeu lunatique de Pascal Greggory (Schumann). Clara convainc davantage par son utilisation de la musique (dont la sublime Symphonie rhénane) et par son approche des abîmes de la création. La dévotion d'un génie à son art y apparaît autant comme un accélérateur de vie que comme un instrument de mort.

telerama

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