dimanche 6 septembre 2009
DES NOUVELLES DE STEPHANE RIDEAU !
Aperçu cette année dans Un barrage contre le Pacifique de Rithy Panh, l'acteur apparaîtra ces jours-ci en guest dans le dernier clip d'Ysa Ferrer. À l'invitation de la Cinémathèque de Toulouse, il participe à la rétrospective dédiée à André Téchiné avec lequel il a tourné Les Roseaux sauvages et Loin.
Après quelques années de vie parisienne, tu es revenu vivre dans ton Sud-Ouest natal depuis dix ans. Et aujourd'hui?
J'y vis toujours. Je suis tout de même retourné à Paris pendant deux ans, la ville me manquait. Mais ce n'était pas simple de reprendre le train en marche. C'était d'autant plus compliqué que j'ai une famille ici. Je retape une maison en ce moment, et je m'occupe de ma fille qui a 8 ans en l'absence de ma femme. J'ai fait peu de films parce que j'ai eu peu de demandes, je m'étais éloigné. À deux reprises, des réalisateurs m'avaient choisi mais les producteurs m'ont refusé le rôle parce que je ne suis pas «banquable». Il n'y a plus de prise de risques, ça manque de couilles en ce moment dans le cinéma. Je veux essayer de prendre une trajectoire différente, enrichir ma palette, aller voir d'autres formes de cinéma. Ça ne se fait pas en claquant des doigts, il faut être présent, rencontrer des gens. J'ai des propositions dans le théâtre de boulevard, mais j'hésite parce que ma vie privée m'occupe beaucoup.
Tu veux tirer un trait sur les rôles d'homos?
J'ai surtout beaucoup tourné avec des réalisateurs gay. Sur trente films, je n'ai interprété que trois rôles d'homosexuels : dans Les Roseaux sauvages d'André Téchiné, Les Passagers de Jean-Claude Guiguet et Presque rien de Sébastien Lifshitz. On se souvient de ceux là parce qu'ils ont beaucoup marqué. J'en suis très fier, je les assume mais j'ai fait le tour de la question. J'ai envie d'explorer d'autres choses. Je rejouerais un homo à condition que l'approche du personnage soit différente.
Es-tu en contact avec Gaël Morel, ton partenaire des Roseaux sauvages en 1994 (photo) qui t'a dirigé ensuite plusieurs fois à l'écran?
Oui, on se parle souvent au téléphone. Son dernier film, Après lui avec Catherine Deneuve, est très beau. Il n'a pas peur de rentrer dans les plumes, c'est quelqu'un qui en a. Il est un peu seul dans le contexte actuel.
Tu as été repéré sur un terrain de rugby par Téchiné. Tu es toujours sportif?
Je viens de me remettre au rugby. Je joue dans le club local.
Que penses-tu de l'image des rugbymen renvoyée par les calendriers des «Dieux du Stade»?
Ça sert l'image du rugby parce que c'est un objet très artistique. Si voir de beaux corps peut faire rêver et fantasmer, alors c'est une bonne chose.
Tu n'as jamais eu l'occasion d'avoir une expérience homosexuelle?
J'ai eu maintes fois l'occasion, mais ça ne s'est jamais passé. Si j'avais envie je le ferais mais je ne vais pas me forcer. J'adore les femmes, mais c'est aussi agréable pour moi de fréquenter de beaux garçons. La beauté n'a pas de sexe. On doit tous avoir une part d'homosexualité en nous, peut-être qu'un jour une rencontre fait que le déclic se passe…
Propos recueillis par Jérôme Gac.
TETU
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