samedi 29 novembre 2008

NES EN 68 : LA FRESQUE SUR 40 ANS DE NOS VIES, PAR LES GRANDS DUCASTEL ET MARTINEAU !


1968. Catherine, Yves et Hervé ont vingt ans, sont étudiants à Paris et s’aiment. La révolte du mois de mai bouleverse leur existence. Gagnés par l’utopie communautaire, ils partent avec quelques amis s’installer dans une ferme abandonnée du Lot. L’exigence de liberté et la recherche de l’accomplissement individuel les conduisent à faire des choix qui finissent par les séparer. 1989. Les enfants de Catherine et Yves entrent dans l’âge adulte et affrontent un monde qui a profondément changé : entre la fin du communisme et l’explosion de l’épidémie de sida, l’héritage militant de la génération précédente doit être revisité.
Réaliser une fresque sur 4O ans de lutte, d’espoir et d’amour, en presque 3 heures, c’est le pari réussi (avec quelques réserves), par le nouveau film du duo Ducastel et Martineau. C’est en entendant, en mai 2007, le discours de campagne de Nicolas Sarkozy sur les méfaits de mai 68, que le duo de réalisateurs a été convaincu de la nécessité de ce film qui retrace 40 ans d’un formidable espoir, qui a débouché sur une grande désillusion, caractérisée par le retour de la droite au pouvoir (après la parenthèse de la présidence Mittérand) en France et l’arrivée de l’épidémie du sida. La première partie est consacrée à la génération 68 : Catherine, Yves et Hervé participent activement aux évènements de mai. Ils décident de partir créer une communauté dans le Lot, avec d’autres volontaires. Ils investissent une ferme abandonnée, qu’ils retapent, sous les regards curieux ou réprobateurs des voisins. La vie en communauté s’installe, ponctuée par les premières difficultés, les jalousies et les rancoeurs. Catherine a deux enfants avec Yves, une fille qui rapidement va se rebeller contre l’anticonformisme de sa mère et un garçon, Boris. Mai 1981 : François Mitterrand est élu Président de la République Française. Boris est gay est vit une histoire avec le fils des voisins proches de la communauté. Le sida arrive... Tout va très vite, trop vite dans le film. Pour le reste, les acteurs sont excellents et parfaitement crédibles (mention spéciale à Laetitia Casta qui est juste, sobre et émouvante). La photo est magnifique, les décors et le stylisme très réussis (la mode hippie-chic est à l’honneur). Ducastel et Martineau ont réussi à inscrire le parcours singulier de personnages attachants, dont les vies sont intimement mêlées aux grands évènements de 40 ans de notre histoire. et qui deviennent du coup universels !Film engagé, militant, profondemment vivant et désanchanté (ce qui n’est pas incompatible !), Nés en 68 a malheureusement souffert d’une sortie trop discrète en... mai 2008, sans aucune promo et est resté une semaine à l’affiche à Paris. On peut soupçonné que ce chef d’oeuvre n’est pas du goût de Sarko... y aurait-il il eut manipulation ? Je n’engage que moi ! Mais je suis très en colère contre cette censure qui ne dit pas son nom ! Il a été diffusé à l’automne sur Arte, et reviens enfin en DVD, mais sans aucun bonus. On aurait pourtant aimé connaître les dessous du tournage, le travail epoustouflant qui a été réalisé pour reconstituer les années 70 et 80, un making-off s’imposait et le couple de réalisateurs avit certainement beaucoup à dire sur les raisons du tournage de ce film. TF1 Vidéo a été très chiche, mais faut-il s’attendre à autre chose de leur part ! Cette fresque magnifique et bouleversante se suffit à elle même, c’est sans doute le parti-pris de l’éditeiur... En tout cas, elle nous faire réflechir sur le sens de nos vie et de l’histoire !


Un interview des réalisateurs à propos de leur rencontre, rien à voir avec le film !

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