mercredi 12 novembre 2008

SEVENTIES, LE CHOC DE LA PHOTO AMERICAINE, JUSQU'AU 25 JANVIER A LA BNF !


La Bibliothèque nationale de France met en lumière plus de trois cents
photographies en noir et blanc des années 70, travaux de quelque trente
auteurs américains. « La BnF ne possède pas moins de trois mille tirages
d’époque, fruits d’acquisitions et de donations généreuses, rassemblés
grâce aux liens noués depuis près de quarante ans avec les auteurs. Une
riche collection qui nous permet aujourd’hui de rendre hommage à cette
génération de photographes américains, artisans de la rupture qui mirent
leur talent au service d’une esthétique inventive et subversive », déclare
Bruno Racine, président de la BnF.
En 1971, la Bibliothèque Nationale consacrait une exposition au travail
de jeunes Américains alors peu connus. Leurs photographies rompaient
avec la conception du médium qui prévalait en Europe, où régnait la
photographie humaniste. Diane Arbus, Lee Friedlander, Garry Winogrand,
entre autres engageaient chacun à leur manière une évolution singulière
et audacieuse. Ils interrogeaient sans a priori les multiples possibilités du
médium photographique. Loin du pictorialisme, à distance du pur document,
ils ne marquaient pas pour autant la rupture avec la riche tradition établie par
Walker Evans, Harry Callahan ou Aaron Siskind, dont ils avaient parfois reçu
l’enseignement.



Le portrait, autour de vingt photographies de Diane Arbus, le paysage saisi à
travers les objectifs si différents de Paul Caponigro, Lee Friedlander ou Joe
Deal, les expérimentations narratives de Duane Michals ou Les Krims font
écho dans l’exposition à la street photography de Garry Winogrand, William
Klein, Bruce Gilden, aux vies marginales des modèles de Larry Clark, à la vision
décalée du rêve américain de Bill Owens, aux recherches graphiques raffinées
de Ralph Gibson.
L’ensemble offre la part belle à la tradition très anglo-saxonne de l’onirisme
et du fantastique interprétée par Ralph Eugene Meatyard, Arthur Tress ou
Joel Peter Witkin. Cette exposition entend mettre en évidence l’audace et la
vigueur des formes, montrer la confondante liberté qui, à cette époque, balaya
les stéréotypes et exerce encore son emprise sur la conception post-moderne
de la photographie. Il n’est que de songer au nombre de photographes qui,
de par le monde, admirent et se réclament de Diane Arbus, à ceux qui ont
regardé et appliqué les partis pris de William Klein, qui cherchent la vérité dans
la prise de vue urgente de Garry Winogrand ou de Bruce Gilden, ou dans les
recherches plastiques de Joel Peter Witkin...
Exposition dans le cadre du Mois de la Photo.

Aucun commentaire: