lundi 24 août 2009
L'ART D'ETRE PAUVRE, SELON FRANCOIS BAUDOT !
Si vous aimez les récits inspirés de la vie de personnalités qui se sont frottées à tout ce qui a fait la gloire et la décadence des dernières décennies, vous allez adorer cet Art d’être pauvre !
Issu d’une grande famille, de descendance illustre, François Baudot naît en 1950 dans les beaux quartiers parisiens. Adulé par les nombreuses femmes de la famille, parce qu’il est le premier mâle de sa génération, il est donc destiné à être l’héritier de la fortune familiale.. Après un passage obligé dans une pension,, véritable prison sans barreaux, où il traquera l’art d’être libre il n’en gardera que le souvenir d’une amitié très particulière. Sa mère meurt. Une page se tourne, celle de l’abondance, Affecté, il cherche de nouveaux horizons en découvrant Paris et notamment Saint Germain des Près où son père s’associe avec une brocanteuse célèbre. Dépucelage avec une aristocrate qui est enceinte et qui avorte. François Baudot fait ensuite son éducation esthétique à la Cinémathèque de Chaillot o il découvre les grands classiques et la nouvelle vague, qui le mènera directement sur les barricades du quartier Latin, où il acquiert une conscience politique peu convaincante ! Après, c’est le départ pour New-York, où il frôlera Andy Warhol en étant « introduit » à la mythique Factory.
Puis, de retour à Paris, il découvre le Palace, ses gloires éphémères et la faune iconoclaste qui s’y presse….
Constitué d’anecdotes gourmandes, de paragraphes entiers dédiés à l’esthétique de la grande bourgeoisie tout comme à celle du design contemporain,, on l(aura compris, c’est d’un point de vue d’esthète que François Baudot nous narre son Art d’être pauvre ou, cependant, il ne fait pas l’impasse sur la part sombre de sa vie.
Cet Art d’Etre pauvre nous laisse cependant un goût d’amertume. Si François Baudot est un esthète mondain épicurien à la mémoire fidèle, il déverse au fil des pages une amère nostalgique… celle de celui qui pense que le passé est plus intéressant que l’avenir. Mais peut-on vraiment lui en vouloir ?
L’Art d’être pauvre, de François Baudot, chez Grasset.
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