samedi 22 août 2009

APRES UN GARCON PARFAIT, ALAIN CLAUDE SULZER REVIENT AVEC LECONS PARTICULIIERES !


Avant la chute du communisme, les pays de l’Est étaient isolés de l’occident par le fameux mur de Berlin. De nombreux « rebelles » tentèrent de s’échapper, pour traverser l’Europe, puis gagner les Etats Unis, terre de Liberté ! Léo est un de ceux là. Etudiant déterminé, il parvient jusqu’à la Suisse où il est recueilli par une famille d’accueil. Ne parlant pas l’allemand, il suit les cours d’une bénévole, Martha, femme mariée et mère de famille, que rien ne distingue des autres, si ce n’est ce désir sourd de fuir son quotidien routinier. Une relation ambiguë se tisse entre eux et ils deviennent amants. Martha investi beaucoup dans cette relation, alors que pour Léo, elle ne constitue qu’une étape vers la liberté. On apprend qu’il a ainsi « sacrifié » sa jeune fiancé, restée dans son pays d’origine. Léo prend en secret des cours d’Anglais, car il projette de gagner le Canada, où l’attend son frère, lui aussi émigré !
Une galerie de portraits de personnages secondaires enrichit l’intrigue, notamment parce qu’il s’agit de gens prisonniers de leur vie (comme Olga, la grand-mère de Léo, ou le père de Martha, atteint de la maladie d’Alzheimer) pendant que d’autres tentent d’échapper à leur destin.
Ne vous y romper pas, contrairement à ce que pourrait suggérer l’intrigue, l’auteur ne développe aucun point de vue politique concernant l’immigration, (il ne s’agit bien sur pas d’une immigration économique et les données sont bien différentes), mais celle-ci sert de décor pour dénoncer la trahison amoureuse (chère à Alain Claude Sultzer qui a obtenu en 2008 le prix Médicis, pour son excellent Un garçon parfait, qui narrait la passion impossible d’un quadragénaire pour un jeune serveur, dans une luxueuse pension Suisse), et l’égoïsme de Léo, dont la détermination a fuir vers le Canada, s’accompagnera de « victimes, » abandonnées au bord de sa longue route ! Seule l’intrigue romanesque gagne !
Leçons particulières, d’Alain Claude Sulzer, aux Editions Jacqueline Chambon

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