lundi 31 août 2009
FABIEN LEMAIRE : IMPULSE, PHOTOGRAPHIE A DUBAI !
A compter du 20 janvier, le jeune photographe français Fabien Lemaire expose Impulse à Paris, qu'il définit comme un pont visuel entre notre capitale et les lumières du nouveau Dubaï. Les photos que nous vous présentons ici sont extraites de Jumper, l'un des cinq tableaux proposés par l'artiste.
Impulse a d'abord été présentée à Dubaï en juin-juillet 2008 avec beaucoup de succès. 5 pièces de la galerie Heritage House dans le quartier historique accueillaient les œuvres de l'exposition, chacune offrant une ambiance différente à plusieurs niveaux, olfactif, sonore et visuel. A Paris, les images seront également mises en scène, mais de toute autre manière - on vous laisse la surprise [lire la suite de notre article].
Quand le projet Impulse est né, Fabien Lemaire a reçu carte blanche de la galerie d'art avec tout de même quelques directives : pas de nus ni de portraits. Il faut saluer la subtilité de l'artiste français, qui a su satisfaire à ces exigences tout en laissant transparaître une bonne dose d'érotisme. Les images de la série Jumper ont été réalisées dans le désert de Dubaï en compagnie d'une troupe de danseurs acrobates, pour la plupart originaires du Maroc et des pays de l'Est. "Ils étaient comme des gamins en train de s'amuser, ils s'apprenaient les sauts les uns aux autres. Ce moment m'a semblé très esthétique, visuellement c'était magnifique. Je me suis fait le plus discret possible et je les ai laissé faire" précise Fabien Lemaire.
Le vernissage de l'exposition Impulse aura lieu le 20 janvier à 19h30 chez Tiaré Groupe Family Office, 22 rue de Madrid dans le 8ème arrondissement à Paris. Vous aurez ensuite un mois pour vous y rendre et admirer ses différents tableaux - prendre rdv.
Un peu plus tard dans la semaine, nous vous proposerons de découvrir Firemen, une autre série d'images qui appartient au projet Impulse.
acause des garcons.com
dimanche 30 août 2009
HOTEL WOODSTOCK D'ANG LEE !
Le pitch : 1969. Elliot, décorateur d’intérieur à Greenwich Village, traverse une mauvaise passe et doit retourner vivre chez ses parents, dans le nord de l’État de New York, où il tente de reprendre en mains la gestion de leur motel délabré. Menacé de saisie, le père d’Elliot veut incendier le bâtiment sans même en avoir payé l’assurance alors qu’Elliot se demande encore comment il va enfin pouvoir annoncer qu’il est gay…Alors que la situation est tout simplement catastrophique, il apprend qu’une bourgade voisine refuse finalement d’accueillir un festival de musique hippie. Voyant là une opportunité inespérée, Elliot appelle les producteurs. Trois semaines plus tard, 500 000 personnes envahissent le champ de son voisin et Elliot se retrouve embarqué dans l’aventure qui va changer pour toujours sa vie et celle de toute une génération.
Hôtel Woodstock a été réalisé par Ang Lee (Lust Caution, Le Secret De Brokeback Mountain) avec Emile Hirsch (Harvey Milk, Speed Racer), Demetri Martin (The Rocker) et Liev Schreiber (X-Men Origins – Wolverine, Les Insurgés).
Le film sortira le 23 septembre 2009.
samedi 29 août 2009
jeudi 27 août 2009
NON MA FILLE TU N'IRAS PAS DANSER, LE 2 SEPTEMBRE !
mercredi 26 août 2009
mardi 25 août 2009
SPLENDEUR ET MISERE D'ANNIE LEIBOVITZ, ENFANT GATEE DE NEW YORK !
La photographe américaine, portraitiste de nombreuses célébrités, est au bord de la faillite financière. En cause, sa mauvaise gestion et un perfectionnisme qui l'éloigne de la réalité.
Elle est aussi célèbre que ses modèles, mais le perfectionnisme a un prix: la photographe américaine Annie Leibovitz est au bord de la faillite, et New York se demande comment son enfant gâtée a pu tomber si bas. Pour réaliser les photos qui ont fait d'elle à 59 ans une des plus grandes portraitistes en vie, l'artiste ne s'est jamais souciée des coûts. Hisser Arnold Schwarzenegger au sommet d'une montagne, immerger Whoopi Goldberg dans un bain de lait ou faire fermer Versailles pour photographier Kirsten Dunst en Marie-Antoinette: rien ne l'arrête. Les célébrités font la queue pour être immortalisées dans un style qui frôle l'hyperréalisme, mais côtoyer ces personnages fortunés lui a parfois fait perdre le sens des réalités et la fameuse photographe est aujourd'hui criblée de dettes.
En pleine crise, Annie Leibovitz a eu recours en décembre 2008 à une institution financière, qui lui a prêté de l'argent en échange d'une hypothèque sur ses oeuvres. Elle doit actuellement 24 millions de dollars et, à l'échéance du 8 septembre, devra se déclarer en faillite si elle ne rembourse pas l'argent prêté par Art Capital, qui a porté plainte et réclame son dû. Montieth Illingworth, porte-parole d'Art Capital, a expliqué à l'AFP que le créancier exigeait qu'Annie Leibovitz "respecte les termes du contrat, et autorise Art Capital à vendre ses biens artistiques et immobiliers pour payer ses dettes". Outre ses archives photographiques estimées à 50 millions de dollars selon le New York Times, elle a hypothéqué sa maison qui occupe tout un coin de rue dans Greenwich Village (sud-ouest de Manhattan) ainsi qu'une résidence secondaire à Rhinebeck, au nord de New York.
Si elle se déclare en faillite, la justice devra décider quels biens vendre pour payer les dettes. La société financière Goldman Sachs est entrée dans la danse cette semaine, affirmant posséder une partie de la dette d'Annie Leibovitz. Mais Art Capital, qui rejette l'étiquette de "Mont-de-piété pour millionnaires" que certains lui attribuent, a mis en garde: "Goldman Sachs n'a aucun droit contractuel qui l'autorise à entrer en contact avec (Annie) Leibovitz". Annie Leibovitz n'a jamais eu la réputation d'être une bonne gestionnaire. Dans les années 80, lorsque American Express l'avait engagée pour une campagne publicitaire, on avait appris que la petite carte plastifiée verte lui avait été refusée dans le passé.
Mais de John Lennon et Yoko Ono, photographiés nus quelques heures avant l'assassinat du chanteur en 1980, à la reine Elizabeth d'Angleterre en passant par Demi Moore enceinte, il est difficile de trouver un personnage célèbre qui n'ait pas été photographié par Annie Leibovitz, qui débuta dans le magazine Rolling Stone en 1970. Depuis que le New York Times a révélé les difficultés financières de l'artiste au début de l'année, la ville spécule sur les raisons de la chute d'une de ses vedettes, née dans le Connecticut (nord-est) en 1949. L'hebdomadaire New York Magazine consacre cette semaine un long article pour tenter une réponse, évoquant un train de vie et un perfectionnisme qui peu à peu l'ont éloignée de la réalité.
La revue raconte les mises en scène délirantes de ses photos et son goût croissant pour le luxe, comme l'achat d'un appartement sur la Seine pour faire plaisir à sa maîtresse l'écrivain Susan Sontag, autre enfant chérie new-yorkaise, décédée en 2004. Dans un documentaire sur Annie Leibovitz, la rédactrice en chef de Vogue Etats-Unis, Anna Wintour, donne son avis: "Les questions budgétaires ne l'effleurent même pas, mais au final, elle vous rend une image que personne d'autre n'arrive à réaliser".
site Liberation
lundi 24 août 2009
IL ARRIVE LE TNRP BOOK !
TNRP est une série d'autoportraits réalisée entre 2007 et 2009.
A l'origine du projet ; un masque trouvé un jour dans une boutique de farce et
attrape. Un masque de lapin, orange, assez effrayant et hypnotique. Souffrant de
cuniculophobie (peut exagérée des lapins) j'ai d'abords reculé en le voyant, puis
je l'ai saisi et acheté.
Il est resté pendant quelques jours dans un placard puis je l'ai sorti. Je
voulais le photographier, seul, posé sur une table.
N'étant pas satisfait de la photo, je l'ai mis et me suis regardé dans le miroir.
De là, est venue l'idée de la série.
Parce qu'il me fallait représenter ma peur de la façon la plus simple et évidente
qui soit j'ai décidé par la
suite de faire ces autoportraits nu.
Sylvain Norguet
http://tnrp.blogspot.com/
L'ART D'ETRE PAUVRE, SELON FRANCOIS BAUDOT !
Si vous aimez les récits inspirés de la vie de personnalités qui se sont frottées à tout ce qui a fait la gloire et la décadence des dernières décennies, vous allez adorer cet Art d’être pauvre !
Issu d’une grande famille, de descendance illustre, François Baudot naît en 1950 dans les beaux quartiers parisiens. Adulé par les nombreuses femmes de la famille, parce qu’il est le premier mâle de sa génération, il est donc destiné à être l’héritier de la fortune familiale.. Après un passage obligé dans une pension,, véritable prison sans barreaux, où il traquera l’art d’être libre il n’en gardera que le souvenir d’une amitié très particulière. Sa mère meurt. Une page se tourne, celle de l’abondance, Affecté, il cherche de nouveaux horizons en découvrant Paris et notamment Saint Germain des Près où son père s’associe avec une brocanteuse célèbre. Dépucelage avec une aristocrate qui est enceinte et qui avorte. François Baudot fait ensuite son éducation esthétique à la Cinémathèque de Chaillot o il découvre les grands classiques et la nouvelle vague, qui le mènera directement sur les barricades du quartier Latin, où il acquiert une conscience politique peu convaincante ! Après, c’est le départ pour New-York, où il frôlera Andy Warhol en étant « introduit » à la mythique Factory.
Puis, de retour à Paris, il découvre le Palace, ses gloires éphémères et la faune iconoclaste qui s’y presse….
Constitué d’anecdotes gourmandes, de paragraphes entiers dédiés à l’esthétique de la grande bourgeoisie tout comme à celle du design contemporain,, on l(aura compris, c’est d’un point de vue d’esthète que François Baudot nous narre son Art d’être pauvre ou, cependant, il ne fait pas l’impasse sur la part sombre de sa vie.
Cet Art d’Etre pauvre nous laisse cependant un goût d’amertume. Si François Baudot est un esthète mondain épicurien à la mémoire fidèle, il déverse au fil des pages une amère nostalgique… celle de celui qui pense que le passé est plus intéressant que l’avenir. Mais peut-on vraiment lui en vouloir ?
L’Art d’être pauvre, de François Baudot, chez Grasset.
dimanche 23 août 2009
samedi 22 août 2009
LA DURE VIE DE MANNEQUIN !
Alors que la Semaine des défilés de prêt-à-porter masculin s'ouvre jeudi 25 juin à Paris, aperçu du quotidien, pas toujours rose, des mannequins homme.
On leur rase les mollets, on les coiffe au bol et ils gagnent deux à trois fois moins que les femmes: dans les coulisses des défilés milanais, les mannequins hommes racontent un quotidien pas toujours rose, mais aussi l'adrénaline du podium et le prestige du métier. "J'adore défiler, c'est une expérience vraiment unique, mais ce qui me plaît beaucoup moins c'est quand je dois me raser les jambes, surtout que j'ai pas mal de poils", confie à l'AFP Daniel, jeune mannequin britannique de 19 ans qui remonte la jambe de son jeans pour exhiber un mollet effectivement poilu.
"Le maquillage ça va encore, on ne nous en met pas trop et le fond de teint s'enlève d'un coup de kleenex, mais me raser les jambes je déteste! D'abord parce que je dois le faire moi-même, et puis surtout parce que c'est très désagréable quand les poils repoussent. Heureusement qu'on ne me le demande pas souvent", soupire-t-il en nouant ses baskets en backstage après le défilé de la marque italienne Frankie Morello. Pour le défilé Vivienne Westwood, Jeremy, un Américain à la peau mate, n'a pas eu le choix: "comme je devais porter ce bermuda j'ai dû arriver rasé, même les cuisses, ça me fait des jambes de fille!", s'exclame-t-il.
Passée l'épreuve du maquillage, reste celle du coiffage qui se contente généralement d'ébouriffer, de plaquer ou de colorer temporairement les cheveux, même si pour le défilé Jil Sander les mannequins ont dû subir la coupe au bol. "Je m'en fiche des désagréments, si je fais mannequin c'est aussi pour mettre un peu d'argent de côté, je gagne entre 800 et 900 euros nets par défilé, ce qui n'est pas énorme. Pour gagner plus il faut être connu ou bien réussir à faire des publicités", explique Danilo, 18 ans, grand brun aux yeux noirs et mannequin (italien) depuis deux ans, à la sortie du défilé Dolce&Gabbana.
Daniel le Britannique indique toucher environ mille euros nets par défilé, "aussi bien à Milan qu'à Paris, et au total je vais faire une vingtaine de défilés cette saison. C'est correct sauf si on compare avec les mannequins femmes qui gagnent deux à trois fois plus que nous pour la même prestation", renchérit-il.
D'autant que le cachet ne prévoit ni voiture avec chauffeur (ni vêtements griffés offerts d'ailleurs) et que c'est en métro - voire en skateboard! - que les modèles se rendent au défilé suivant.
En coulisses, ce n'est pas non plus le grand luxe: chaque jeune homme dispose d'une chaise à côté du portant nominatif où sont accrochés les vêtements qu'il doit porter. Certains traînent en tongs - "c'est plus confortable pour attendre le défilé que les chaussures qu'on nous fait mettre" - d'autres dorment à même le sol. "Si je défile c'est pour le fun, cette excitation que l'on a en arrivant sur la passerelle, mais financièrement parlant ce n'est pas super intéressant quand on ne fait pas beaucoup de défilés comme moi", souligne Tristan Knights, 22 ans, qui vient de Hollande "mais est à moitié Anglais".
"Etre mannequin c'est un métier, voire le seul où les hommes gagnent moins que les femmes", confirme Mario Boselli, président de la Chambre italienne de la mode. "Le phénomène de 'super top modèle' homme est arrivé beaucoup plus tard que chez les femmes, et aujourd'hui dans un cas comme dans l'autre, c'est un peu fini. Quelques mannequins très bien payés et les autres beaucoup moins, c'est une situation qui a pratiquement disparu", estime-t-il. Mais selon lui, "il y aura toujours une différence entre les mannequins homme et femme, dans la mesure où les tops masculins sont plus proches des hommes 'normaux' et qu'il est plus facile de s'identifier à eux".
site libération
APRES UN GARCON PARFAIT, ALAIN CLAUDE SULZER REVIENT AVEC LECONS PARTICULIIERES !
Avant la chute du communisme, les pays de l’Est étaient isolés de l’occident par le fameux mur de Berlin. De nombreux « rebelles » tentèrent de s’échapper, pour traverser l’Europe, puis gagner les Etats Unis, terre de Liberté ! Léo est un de ceux là. Etudiant déterminé, il parvient jusqu’à la Suisse où il est recueilli par une famille d’accueil. Ne parlant pas l’allemand, il suit les cours d’une bénévole, Martha, femme mariée et mère de famille, que rien ne distingue des autres, si ce n’est ce désir sourd de fuir son quotidien routinier. Une relation ambiguë se tisse entre eux et ils deviennent amants. Martha investi beaucoup dans cette relation, alors que pour Léo, elle ne constitue qu’une étape vers la liberté. On apprend qu’il a ainsi « sacrifié » sa jeune fiancé, restée dans son pays d’origine. Léo prend en secret des cours d’Anglais, car il projette de gagner le Canada, où l’attend son frère, lui aussi émigré !
Une galerie de portraits de personnages secondaires enrichit l’intrigue, notamment parce qu’il s’agit de gens prisonniers de leur vie (comme Olga, la grand-mère de Léo, ou le père de Martha, atteint de la maladie d’Alzheimer) pendant que d’autres tentent d’échapper à leur destin.
Ne vous y romper pas, contrairement à ce que pourrait suggérer l’intrigue, l’auteur ne développe aucun point de vue politique concernant l’immigration, (il ne s’agit bien sur pas d’une immigration économique et les données sont bien différentes), mais celle-ci sert de décor pour dénoncer la trahison amoureuse (chère à Alain Claude Sultzer qui a obtenu en 2008 le prix Médicis, pour son excellent Un garçon parfait, qui narrait la passion impossible d’un quadragénaire pour un jeune serveur, dans une luxueuse pension Suisse), et l’égoïsme de Léo, dont la détermination a fuir vers le Canada, s’accompagnera de « victimes, » abandonnées au bord de sa longue route ! Seule l’intrigue romanesque gagne !
Leçons particulières, d’Alain Claude Sulzer, aux Editions Jacqueline Chambon
vendredi 21 août 2009
jeudi 20 août 2009
ART PROTECT UNE EXPOSITION CONTRE LE SIDA !
Exposition/sida : Art protects, l'art au profit de Aides
La galerie Yvon Lambert organise samedi 5 et dimanche 6 septembre une exposition intitulée Art Protects au profit de l’association Aides.
Art Protects est un événement original.
En effet, les œuvres sont signées au verso et la liste des artistes participants est affichée dans l’espace. Les acquéreurs découvrent après l’achat quel artiste a réalisé l’œuvre choisie.
Tout en contribuant à la lutte contre le sida, les connaisseurs et les dilettantes peuvent acquérir des œuvres d’artistes reconnus à prix très accessible.
Daniel Buren, Sophie Calle, Eva & Adèle, Nan Goldin, Yoko Ono, Pierre&Gilles font partie des exposants et offrent une chance unique d’acquérir une de leurs œuvres pour 100 euros.
Près de 500 artistes manifestent leur soutien à la lutte contre le sida en offrant une ou plusieurs œuvre(s) à cette vente de solidarité.
Pour cette 2ème édition, tout comme en 2007, les œuvres sont exposées sous forme de fresque murale à la galerie Yvon Lambert.
De format 10x15cm, elles sont toutes vendues 100€ au profit de Aides.
Le + de l’édition 2009 : certains artistes réaliseront une sculpture. Conditionnées dans des boîtes de format 10 x 30 x 17cm, chaque sculpture sera vendue au prix unique de 300 euros.
Galerie Yvon Lambert - 108, rue Vieille du Temple - 75003 Paris -
e-llico.com
mercredi 19 août 2009
TU N'AIMERAS POINT : LA BANDE ANNONCE !
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Tu n'aimeras point - Bande-annonce
envoyé par COMME-AU-CINEMA. - Regardez des web séries et des films.<
Une passion homosexuelle réfrénée par le diktat du dogme religieux. Un premier film fort et subtil, impressionnant de maîtrise et qui affirme le talent d’un cinéaste qu’il sera urgent de suivre.
A Cannes en 2009, l’homosexualité masculine était particulièrement à la mode, et ils sont nombreux les maris volages à convoler dans les bras d’un autre homme : Nuits d’ivresse printanière, I Love you Philip Morris et maintenant Tu n’aimeras point se réunissent sur cet écueil fondamental dans le parcours de leurs personnages principaux, même si sur un ton à chaque fois différent.
Aaron est boucher de profession mais aussi un sage au sein de la communauté juive orthodoxe. Il vient d’enterrer son père et prend la relève de la boucherie familiale. Il doit trouver un employé. Un jeune homme, Ezri, rentre dans la boutique à la recherche du lieu d’étude de la Torah. Aaron le prend sous son aile, l’introduit au sein de la synagogue, en même temps qu’un lent désir commence à s’emparer de lui.
Si l’homosexualité est un sujet tabou, il l’est d’autant plus dans ce contexte social lourd et oppressant d’une communauté religieuse orthodoxe. Le film se déroule intégralement à l’intérieur de ce microcosme social ou l’individu est constamment sous la surveillance du groupe. La passion entre Ezri et Aaron, respectable père de famille que rien ne prédestinait à ce bouleversement, n’est pas la seule histoire sentimentale à s’épanouir dans la clandestinité. Cet autre couple est hétérosexuel mais n’est pas accepté pour autant par les autorités religieuses de la synagogue. Le père souhaite marier sa fille à quelqu’un de son choix, l’amoureux transit est perçu comme un marginal.
Aaron, en temps que sage au sein de la communauté, est chargé de raisonner le couple illégitime et se retrouve dans une situation morale dès plus inconfortable, d’autant plus que la rumeur enfle également à son sujet.
Le film tourne autour de l’idée de la notion de désir que la religion méprise. Le désir d’Aaron pour Ezri est insupportable et jamais la situation n’est évoquée explicitement. Tu n’aimeras point décrit un cloisonnement, une mise à l’index progressive ou comment la communauté accentue son emprise sur l’individu en graduant chaque fois plus fort ses menaces.
Haim Tabakman réalise un film en tout point impressionnant et bouscule quelques tabous. Le film a d’ailleurs été tourné dans le plus grand secret, les autorités religieuses ne voyant évidemment pas d’un très bon oeil ce sujet être mis sur la table. Peut-être cette oppression dont a été victime le cinéaste pendant la production de son film a t’elle nourrit la conception du métrage. En tout cas, le cinéaste affiche une maîtrise exceptionnelle tant pour la richesse du scénario, le rythme, l’ambiance mais aussi le travail d’image. La mise en scène est d’une très grande subtilité et d’une toute aussi grande sophistication. On note par exemple ce plan fabuleux lorsque Aaron débat avec Ezri devant sa boucherie. Une voiture passe dans lequel un reflet permet de distinguer la masse de fidèle réunit sur le trottoir d’en face pour assister à la scène. Ce plan en dit long sur le degré de raffinement et d’intelligence du travail d’Haim Tabakman.
Benoît Thevenin
Tu n'aimeras point - Bande-annonce
envoyé par COMME-AU-CINEMA. - Regardez des web séries et des films.<
Une passion homosexuelle réfrénée par le diktat du dogme religieux. Un premier film fort et subtil, impressionnant de maîtrise et qui affirme le talent d’un cinéaste qu’il sera urgent de suivre.
A Cannes en 2009, l’homosexualité masculine était particulièrement à la mode, et ils sont nombreux les maris volages à convoler dans les bras d’un autre homme : Nuits d’ivresse printanière, I Love you Philip Morris et maintenant Tu n’aimeras point se réunissent sur cet écueil fondamental dans le parcours de leurs personnages principaux, même si sur un ton à chaque fois différent.
Aaron est boucher de profession mais aussi un sage au sein de la communauté juive orthodoxe. Il vient d’enterrer son père et prend la relève de la boucherie familiale. Il doit trouver un employé. Un jeune homme, Ezri, rentre dans la boutique à la recherche du lieu d’étude de la Torah. Aaron le prend sous son aile, l’introduit au sein de la synagogue, en même temps qu’un lent désir commence à s’emparer de lui.
Si l’homosexualité est un sujet tabou, il l’est d’autant plus dans ce contexte social lourd et oppressant d’une communauté religieuse orthodoxe. Le film se déroule intégralement à l’intérieur de ce microcosme social ou l’individu est constamment sous la surveillance du groupe. La passion entre Ezri et Aaron, respectable père de famille que rien ne prédestinait à ce bouleversement, n’est pas la seule histoire sentimentale à s’épanouir dans la clandestinité. Cet autre couple est hétérosexuel mais n’est pas accepté pour autant par les autorités religieuses de la synagogue. Le père souhaite marier sa fille à quelqu’un de son choix, l’amoureux transit est perçu comme un marginal.
Aaron, en temps que sage au sein de la communauté, est chargé de raisonner le couple illégitime et se retrouve dans une situation morale dès plus inconfortable, d’autant plus que la rumeur enfle également à son sujet.
Le film tourne autour de l’idée de la notion de désir que la religion méprise. Le désir d’Aaron pour Ezri est insupportable et jamais la situation n’est évoquée explicitement. Tu n’aimeras point décrit un cloisonnement, une mise à l’index progressive ou comment la communauté accentue son emprise sur l’individu en graduant chaque fois plus fort ses menaces.
Haim Tabakman réalise un film en tout point impressionnant et bouscule quelques tabous. Le film a d’ailleurs été tourné dans le plus grand secret, les autorités religieuses ne voyant évidemment pas d’un très bon oeil ce sujet être mis sur la table. Peut-être cette oppression dont a été victime le cinéaste pendant la production de son film a t’elle nourrit la conception du métrage. En tout cas, le cinéaste affiche une maîtrise exceptionnelle tant pour la richesse du scénario, le rythme, l’ambiance mais aussi le travail d’image. La mise en scène est d’une très grande subtilité et d’une toute aussi grande sophistication. On note par exemple ce plan fabuleux lorsque Aaron débat avec Ezri devant sa boucherie. Une voiture passe dans lequel un reflet permet de distinguer la masse de fidèle réunit sur le trottoir d’en face pour assister à la scène. Ce plan en dit long sur le degré de raffinement et d’intelligence du travail d’Haim Tabakman.
Benoît Thevenin
« La dépénalisation de l'homosexualité est une exigence de l'Etat de droit. Le combat n'est pas de poursuivre des adultes qui ont des relations sexuelles consentantes, mais de mettre hors d'état de nuire les personnes qui imposent leur désir sexuel à d'autres à travers le mariage forcé, la pédophilie, les viols »
mardi 18 août 2009
lundi 17 août 2009
LE STITE SUNDANCE CHANNEL CONSACRE UNE GALERIE AU GRAND BRUCE WEBER !
L'ETRANGE FESTIVAL DU 4 AU 13 SEPTEMBRE AU FORUML DES IMAGES !
Cinéma : Bruce LaBruce invité de la 15ème édition de l'Etrange Festival
Après deux ans d’absence, l’Etrange Festival revient pour sa 15ème édition du 4 au 13 septembre dans un Forum des Images flambant neuf avec une programmation plus singulière et hors-normes que jamais !
Pendant 10 jours, l'Etrange Festival offre un beau plateau cinématographique composé d'oeuvres rares, d'auteurs innovants et de cinématographies à contre-courant.
L'édition 2009 propose une programmation nombreuse et très diverse de films fantastiques, d'animations, de science-fiction ou d'horreur loin des blockbusters ou des productions minables oi cheap du genre.
Cette année, le festival offre une Carte Blanche à Bruce LaBruce qui permettra notamment de faire découvrir en France les œuvres de Peter De Rome...
A côté de grands classiques comme Un Chant d’Amour de Jean Genet ou Querelle de R.W. Fassbinder, le festival proposera aussi des Pinku Eiga (Romans Pornos japonais) tels que L’Homme-Femme de Tatsumi Kumashiro ou des courts-métrages comme Cowboy de Till Kleiner...
Le public LGBT a de quoi se mettre sous la dent dans le programme de la 15ème édition.
Des surprises sont par ailleurs prévues : des avant-premières, des films rares, des concerts, des workshops, des expositions...
e-llico.com
LE NOUVEAU CHRISTOPHE HONORE SERA SUR LES ECRANS LE 2 SEPTEMBRE !
dimanche 16 août 2009
COCORICO ! PASCAL GREGORY DANS "LA FRANCE !"
Le 21 novembre sort un film au titre laconique : 'La France'. Malgré quelques défauts, il épouse un parti pris esthétique pour le moins original, qui mérite quelques explications. Roulement de tambour...
Contrairement à son titre, 'La France' n'est pas un film d'histoire, ni un documentaire géographique. C'est encore moins une oeuvre telle qu'on a l'habitude de voir en France. L'audacieux Serge Bozon, fan des sixties, réalise un film qui brasse autant de sujets qu'il montre de paysages. Car cette 'France' atypique, portée par un Pascal Greggory fragile et désincarné, pourrait bien être un road-movie atemporel, une fuite dans le temps portée par la musique et le mythe de l'Atlantide. Réalisateur et acteur font le point sur le plus anglo-saxon des films français.
'La France' est un projet très original…
Serge Bozon : Quand j'ai lu le scénario, j'ai eu envie de croiser le film de guerre itinérant et le film romanesque. On suit des unités mobiles qui traversent le paysage au lieu de se dérouler sur le front. Ca ressemble finalement plus au film d'aventure, au western. Je voulais aussi y mettre un intrus, en l'occurrence une femme, Camille, pour qu'elle introduise l'amour dans le film de guerre.
Et comment est venue l'idée de mêler des chansons au récit ?
SB : Dans les films de guerre, il y a toujours des gens qui chantent. Ce qui est particulier dans 'La France', c'est que ce ne sont pas des chansons d'époque, elles sont inspirées par les chansons anglo-saxonnes des années 1960. C'est un style de musique que j'adore, j'ai d'ailleurs réalisé 'Mods' sur le sujet il y a quelques années. Pour 'La France', j'espérais que ça colle avec l'histoire. Mais c'est purement intuitif. L'argument plus "raisonné" de ces chansons, c'est que le point de départ du film est beaucoup plus anglo-saxon que français (l'itinérance est un récurrent des films de Walsh ou de Ford) ; du coup, il me semblait que ça irait. L'important c'était surtout que les instruments ne soient pas électriques mais de récupération, aux sonorités très particulières, comme c'était effectivement le cas pendant la guerre. Ca donne ainsi une impression atemporelle, indatable. Plein de gens ont cru que je m'étais inspiré de la musique anglaise du XVIIe, d'autres m'ont parlé de la Renaissance… Il s'agit tout simplement de pop, ça paraît évident quand on connaît ce genre de musique !
A l'écran, Pascal Greggory est éblouissant. Vous avez immédiatement pensé à lui ?
SB : Je voulais que le personnage principal soit à la fois olympien - élégant, même un peu mondain - et fatigué, renonçant : il laisse un peu filer les choses, y compris lui-même. Pascal incarne cela, c'est pourquoi je lui ai proposé le rôle.
Pascal Greggory : Quant à moi, ç'a été une rencontre très intéressante. J'aime travailler avec des jeunes réalisateurs, et là je n'ai pas été déçu. Il m'a envoyé le scénario, j'ai regardé 'Mods', qui m'a beaucoup plu. Et j'ai aimé la manière dont Serge m'a parlé du film, de cette aventure collective d'acteurs et de personnages. J'ai donc très vite accepté.
Et comment s'est passée votre collaboration avec Sylvie Testud ?
PG : On avait déjà travaillé ensemble, ça s'est toujours très bien passé. Sylvie est très différente de l'image qu'elle peut donner à travers ses personnages, elle est toujours gaie et très drôle.
Vous êtes les deux seuls personnages à ne pas chanter…
PG : On est des voyeurs, des spectateurs. Surtout mon personnage, qui est désincarné, presque absent. C'est une absence due à la responsabilité qu'il a envers ses hommes, au but qu'il s'est fixé de les mener hors du combat. Du coup, il laisse faire les autres, il les laisse chanter.
C'est un véritable rôle de composition ?
PG : Je ne sais pas. Qu'est-ce que ça veut dire ? Qu'on développe des émotions qu'on ne connaît pas au départ ? On ne peut pas composer de cette manière, sinon on serait proche de la folie. J'ai compris à la lecture qui était le personnage, sa façon de vivre, de penser. Il s'est servi de sa sensibilité plus que de son pouvoir de soldat. Son émotion a pris le pas sur la guerre et sur la force. J'ai travaillé tout ça, en me servant de mon vécu ; je n'ai pas "composé" avec des sentiments qui me sont inconnus. Je pense que tous les acteurs agissent de cette manière.
'La France' aborde beaucoup de thèmes : la guerre, le rêve, les promesses d'un avenir meilleur, l'amour… Quel est l'idée centrale du film ?
PG : Ce n'est pas un film de guerre, c'est un film sur l'errance, sur la recherche de ce qu'on est, de ce qu'on devient face à l'adversité. Mais c'est aussi un film d'amour. Et c'est enfin un film sur le pouvoir, sur ceux qui l'ont. Ce qui est triste à la fin, c'est qu'ils meurent, ils ne s'en sortent pas.
SB : Personnellement, je n'en ai aucune idée ! Lors d'une interview, Jean Douchet, un critique que j'adore, m'a dit que l'unité centrale dans le film était le jeu entre deux attitudes : celle de Sylvie Testud dont le but est de retrouver son mari et celle du bataillon qui, derrière le faux but de rejoindre le front, s'enfuie. C'est le croisement de ces deux attitudes qui articule le film.
A la fin, lorsque les chemins de Camille et du lieutenant se séparent, vous faites dire à Pascal : "Tu as choisi la mort"…
SB : Oui… Mais je regrette cette fin, j'aurais dû faire quelque chose de moins… sentencieux, mystérieux. C'est un peu pompeux, j'aurais dû faire plus simple. Dès qu'ils se rencontrent, Pascal a cette impression qu'elle veut mourir ; depuis le début il se trompe sur son compte. Camille ne renonce jamais, elle veut au contraire vivre et être heureuse.
evene.fr
samedi 15 août 2009
vendredi 14 août 2009
LA VIE D'YVES SAINT LAURENT CHANTE PAR ALAIN CHANFORT
Avec des chansons écrites par Pierre-Dominique Burgaud (Le soldat rose), chantées par Alain Chamfort et mises en scène par Dominique Hervieu et José Montalvo, chorégraphes et directeurs du Théâtre de Chaillot, le spectacle en hommage à la vie, le talent et la carrière d'Yves Saint Laurent sera un des grands moments de la culture et de la mode.
Pierre Bergé aurait déjà entendu les titres qu'il a trouvé très émouvants. Elles sont justes et sobres, dans la tradition de la chanson réaliste française. Elles cousent en seize titres la saga du plus populaire des couturiers français.
«Ce petit garçon dans les rues d'Oran se rêve déjà élevé au rang d'icône de la vie parisienne. » «Tout est allé très vite, grâce Dieu, dois-je dire, grâce à Dior », disent les chansons. Elles disent aussi la rencontre avec Pierre Bergé : «J'ai découvert Jeux interdits à la guitare, puis découvert jeux interdits sans la guitare.» «L'un parle en dollars, l'autre en robe de mousseline et les deux ne font qu'un. » Et encore l'invention du smoking pour femme, du prêt-à-porter, car n'être que « le jouet d'une poignée de riches, c'est s'offrir un destin de caniche». Les excès, la drogue, Marrakech, la dépression : « Qu'y a-t-il après le sommet, quelle morne plaine ?»
L'album, autoproduit par Alain Chamfort, devrait sortir fin 2009.
Alain Chamfort a raconté " Ce projet est né il y a un an et demi, entre deux prises. Je n'avais plus de maisons de disques et je me disais que si je faisais un album, il fallait une valeur ajoutée. On en manque aujourd'hui et c'est sans doute pour cela que l'on ne vend plus de disques. Et Pierre-Dominique est arrivé avec cette idée d'Yves Saint Laurent. "
L’histoire raconte la vie d’YSL, de sa naissance à Oran, son passage chez Dior ou encore ses années à Marrakech.
On attend ça avec impatience.
A L'AFFICHE DE LA 40EME EDITION DES RENCONTRES D'ARLES...
Pour célébrer 40 ans de cette fragile aventure, on rêverait de convier tous ceux qui sont généreusement venus présenter leur travail. Toutefois il n’est pas sûr que l’entreprise nostalgique et glorifiante sied trop aux Rencontres dont l’histoire est faite de créations en cours, de photographes repoussant les limites de l’image fixe, de moments de passage incertains. Cette histoire-là n’a jamais été aussi foisonnante. Il était néanmoins tentant de réunir quelques amis qui ont permis cette aventure ; le programme 2009 repose sur deux catégories. 40 ans de Rencontres réunit les directeurs artistiques qui ont permis à cette formule de s’inventer au fil de l’eau, célèbre le talent de Robert Delpire qui accompagne tant d’artistes dans leur création et a inventé tant d’outils pour la diffuser au public et rend hommage au doyen de nos visiteurs photographes Willy Ronis, qui à 99 ans, proclame son attachement à Arles. 40 ans de ruptures expose des photographes dont le travail a créé le débat lors de leur présentation à Arles en s’éloignant des académismes de leur époque. Au premier rang d’entre eux Duane Michals qui présente une rétrospective et Nan Goldin dont la Ballad of Sexual Dependency a tant marqué les Rencontres et qui a la gentillesse d’inviter à son tour ses amis photographes.
mercredi 12 août 2009
SALIM KECHIOUCHE EST L'UN DES MODELLES PREFERES DU PEINTRE MICHEL GILIBERTI !
Salim peint par Michel Giliberti
Ici, photographié par le peintre !
L"actualité de Salim
Tournage de 8 épisodes de 52 min pour la série Fortunes de Stéphane Meunier pour Arte. Du 18 juin à fin août à Tours puis du 25 septembre au 10 octobre au Liban. Diffusion courant 2010.
Tournage du téléfilm Tenir tête de Julia Cordonnier pour France 2, collection Identités. Du 25 mai au 18 juin à Aubervilliers. Avec Sabrina Ouazani.
http://michelgiliberti.com
http://salimkechiouche.com
Ici, photographié par le peintre !
L"actualité de Salim
Tournage de 8 épisodes de 52 min pour la série Fortunes de Stéphane Meunier pour Arte. Du 18 juin à fin août à Tours puis du 25 septembre au 10 octobre au Liban. Diffusion courant 2010.
Tournage du téléfilm Tenir tête de Julia Cordonnier pour France 2, collection Identités. Du 25 mai au 18 juin à Aubervilliers. Avec Sabrina Ouazani.
http://michelgiliberti.com
http://salimkechiouche.com
PLAIDOYER POUR EROS !
Siri Hustvedt a eu à surmonter deux obstacles : un physique de mannequin scandinave et un mari mondialement célèbre. Et aujourd’hui encore, celle qui vient de passer les trente dernières années à écrire reste pour certains “la femme de Paul Auster”. “Il ne faut pas oublier que quand j’ai rencontré Paul, il était poète et venait d’être refusé par dix-sept maisons d’édition”, rectifie t- elle avec la rapidité cinglante de celle qui n’en peut plus du cliché. “Je ne me suis jamais sentie dans l’ombre de Paul : c’est une vision extérieure de notre couple, de mon travail d’écrivain. Mon identité intérieure, ce n’est pas “la femme d’Auster”, même si pour certains journalistes, c’est ce que je serai toujours. Vous avez à préserver votre identité, votre singularité, parce que c’est ce qui est au travail quand vous écrivez. Et j’écrivais bien avant de rencontrer Paul.”
De son coup de foudre avec Auster en 1981 lors d’une lecture de poésie, elle dit simplement qu’il était irrésistible, “la plus jolie chose que j’aie jamais vue”. Plus tard, quand ils achèteront leur grande maison dans le quartier de Park Slope à Brooklyn, Auster se retournera vers sa femme, alors poète elle aussi : “Pas mal, non, pour des poètes ?” Dix ans plus tard, en 1992, Siri Hustvedt publiait son premier roman, Les Yeux bandés, et depuis trois autres ont suivi, constructions ultrafines de vies déconstruites et à reconstruire : une experte en miniatures de plusieurs centaines de pages qui s’est imposée comme un écrivain à prendre autant au sérieux que son mari.
C’est une des rares journées agréables de ce mois de mai raté, et elle est arrivée en sandales et lunettes de soleil à la terrasse du restaurant italien où le rendez-vous est fixé. Peau transparente, poignets d’une finesse à se briser, délicatesse de porcelaine anglaise du XVIIIe siècle, celle qui exsude la fragilité d’une héroïne de Jane Austen commande force rosé avec la sensualité de l’écrivain américain à Paris qui sait qu’elle n’a aucune autre interview dans l’après-midi.
On ne comptera pas pour autant sur elle pour la trivialité. Il y a chez Siri Hustvedt la profondeur de celle qui n’a jamais cessé de chercher à comprendre l’âme humaine, qu’on ne trouve que chez ceux qui ont eu à souffrir de dysfonctionnements. Pourtant, elle pourrait juste s’amuser, forte de son bonheur de femme bien mariée, mère d’une Sophie de 22 ans (musicienne), écrivain au succès aujourd’hui international, aînée de quatre filles aimées par des parents attentifs. Tant et si bien que l’on se demande d’abord si cette pose de grande souffrance n’est pas un accessoire d’enfant gâté. Mais si ses essais – écrits entre 1996 et 2005 – qui sortent aujourd’hui dans le recueil Plaidoyer pour Eros témoignent, qu’il s’agisse de textes autobiographiques ou littéraires, de cette facilité et de cette chance qu’elle a eues dans l’existence, ils portent aussi en eux la faille, la fragilité, une souffrance même, bref tout ce qui fait le mystère d’un être, aux autres comme à lui-même. “Je suis heureuse, j’aime toujours mon mari, ma famille. Mais la vie humaine est plus compliquée, disons plutôt, le désir est plus compliqué. Etre comblée, ce serait d’un ennui total. Le moteur de la vie, c’est le désir, et le désir, c’est vouloir, attendre, chercher…”
Chercher à se comprendre soi, d’abord. Trop de bonheur nuit peut-être à la bonne lecture de ses propres césures, qui s’expriment alors par détour : de ses migraines insoutenables à ses crises de convulsions inexpliquées, Siri Hustvedt semble porter en elle, sous cette apparence de perfection lumineuse, cet autre qu’on ne connaît pas et ne maîtrise jamais, et qui est au coeur de chacun de ses romans, changeant le cours de la vie des êtres à leur insu, distillant au coeur de ses histoires pourtant new-yorkaises, toujours affectives, un sentiment d’étrangeté très proche de la menace. Pas étonnant que le protagoniste de son dernier roman, Elégie pour un Américain (2008), soit un psychanalyste : “J’ai même commencé une analyse il y a un an, à la suite de crises de convulsion, où j’étais secouée de tremblements inexplicables, qui sont survenues juste après la mort de mon père. La première a eu lieu pendant que je lisais son oraison funèbre lors de son enterrement. Et mon prochain livre sera un essai autobiographique sur la médecine vue à travers mon cas. Car si mon problème est d’ordre neurologique, je suis sûre qu’il existe une cause nichée dans l’inconscient. De toute façon, pour moi, il n’existe pas une seule vérité qui serait LA vérité. Il s’agit avant tout d’une expérience humaine. On ne peut séparer fiction, réel et fantasmes. C’est pourquoi j’ai besoin de multiplier les disciplines, qu’il s’agisse de la science, de l’analyse, de la neurobiologie, de la philo, de la littérature, pour comprendre. La science nous a trop habitués à une vision objective de la vérité, à de la logique, or je n’y crois pas. Comme le disait Habermas, que j’adore, tout ce que nous pouvons faire, c’est avoir entre nous une conversation qui fasse sens.”
Plaidoyer pour Eros peut se lire ainsi, comme une conversation qu’elle mène avec le lecteur et qui fait sens. Le premier essai particulièrement, Yonder, écrit en 1996, où elle interroge ce que c’est que l’ailleurs, qui est souvent une fiction : tous les textes du recueil mêlent ainsi sa réflexion sur sa propre vie à la fiction, au fantasme, à la littérature (de Fitzgerald à Dickens en passant par James) et en montrent les imbrications inconscientes. Car comme disait James, qu’elle cite : “L’art favorise l’extension de la vie, c’est le plus beau cadeau du roman.” Ainsi Yonder est un mot norvégien qui signifie “entre ici et là” – cet espace imaginaire, intérieur, fantasmagorique, qui permet d’exister, et qui transforme la vision que l’on a d’un lieu, qu’il s’agisse du Minnesota où Hustvedt est née en 1955 ou du Manhattan de la fin des 70’s où elle a débarqué pour y faire ses études.
De ses origines norvégiennes, elle a gardé “un esprit, une rigueur trop protestants. Soit un goût pour la perfection dont je dois constamment me méfier.” Avoir 54 ans lui a amené “une conscience aiguë de ma mortalité. Je sais aujourd’hui que le temps m’est compté, que je peux mourir demain, et que je dois travailler plus encore.” Elle écrit chaque matin, consacre ses après-midi à la lecture et ses soirées à parler de littérature avec Paul Auster. Ils ont, depuis le début, établi entre eux un deal tacite : se dire franchement ce qu’ils pensent du travail de l’autre. “Parfois, c’est très difficile à entendre. Mais c’est nécessaire. Et ça fonctionne parce que nous avons un rapport de confiance et de respect mutuels très fort.”
Ensemble, ils ont activement soutenu la campagne de Barack Obama, en écrivant, mais aussi en donnant de l’argent à son parti, en aidant ses manifestations. “Et je n’en reviens toujours pas. Cet homme est un rêve. Je suis complètement amoureuse de lui.” L’après-midi arrive : il est temps, pour Siri Hustvedt, de se préparer à sa soirée. Pas de dîner entre amis dans un restaurant chic de la capitale, mais une soirée de débat avec des psychanalystes, des psychiatres et des philosophes dans un centre de neurobiologie parisien. Constamment habitée par son sujet. Elle lance avant de partir une phrase d’un roman de Dickens : “I am momentarily expecting something to turn up” (“J’attends en ce moment que quelque chose arrive”). Selon elle, une définition possible de l’existence.
Plaidoyer pour Eros (Actes Sud), traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Christine Le Boeu
les inrocks
dimanche 9 août 2009
JACK ET ELLIS, CHEZ HO EDITIONS....
L'Amérique profonde, le Wyoming. Deux cow-boys. Des mecs aux yeux verts, mâchoire carrée, peau mate et muscles d'acier. Ils s'appellent Jack et Ellis. Le premier a quitté New York pour trouver, sans se l'avouer au début, le mec de ses rêves. Il le trouvera en la personne du bel Ellis. En quelques mots, le pitch de Jack&Ellis. Au fil des pages, de nombreux rebondissements: chevauchées sauvages, braquages et chasse à l'homme sur fond de soleil couchant, de vapeurs d'alcool, de stetson et de santiags. Un côté déjà vu? Détrompez-vous! Et surtout, éviter de penser que ces pages ressemblent à Brokeback Mountain. Ça fâcherait Shabazz (photo)! Ses héros n'ont peur de rien, reviennent de tout. De trop loin peut-être. Et quand on croit que tout est fini, on nous annonce une suite. A découvrir, pour les amateurs du genre…
Comment est née l’idée de ce premier roman?
Il y a très longtemps. Peut-être vingt ou vingt-cinq ans. Le genre de fantasme qu'on déroule la nuit, tout juste avant de s'endormir. C’est la vision du film Brokeback Mountain qui m'a décidé à l'écrire. J'y fais d'ailleurs souvent allusion, plus par galéjade que par référence. Ce film fut vu principalement par des hétéros, d'où son succès mondial. Ce qui m'a décidé à mettre des mots et des phrases sur ce fantasme de midinette. Mais la vie et le rêve sont deux choses différentes.
Pourquoi un univers de cow-boy, à la limite du cliché? L’alcool, les bières, les chevaux, la moiteur, la drogue…
Il n'y a aucun cliché. Le Wyoming et toute l'Amérique dite profonde, ce fut ça en 1970/71, période où se déroule mon roman. Hélas, rien n'a bougé! Les cowboys et les bergers font toujours partie du «lumpenprolétariat» des USA. J'ai connu cette Amérique en stop, en 1971. De pauvres gars pintés, puant la transpiration, tentant d'oublier soir après soir, leur condition d'exploités, sans moufter. Aujourd'hui, leurs canassons crèvent, faute d'argent et d'herbe fraîche. Un cow-boy du Texas ne sera jamais un manadier de la Camargue ou un gaucho d'Argentine.
Comment décririez-vous Jack?
Il est un peu moi. Je suis premier prix de composition du Conservatoire Royal de Liège, et la pièce qui m'a permis de l'obtenir s'appelle bien Six chants pour l'anormalité. Mondeva fut bien ma femme, et le numéro de téléphone que je cite fut bien le sien à Singapour. Euryale Charlotte-Sophia est ma fille. Et aujourd'hui, je suis grand-père.
Et Ellis?
Oh, Ellis... C'est celui que nous attendons tous, accoudé au comptoir d'un quelconque bar gay du monde. C'est un pauvre gars, malmené par l'extrême libéralisme américain. Déconnecté du monde. C'est un pur hétéro qui va, par accident, aimer un homme étrange qui aime Stockhausen. Ce genre «d'accident» arrive plus souvent qu'on ne le pense.
Pour lequel de vos deux héros ressentez-vous le plus d’affinité? Et pourquoi?
Ellis! C'est un gars qui, comme le héros de A la Recherche du temps perdu, va découvrir l'art et la connaissance. Mais en accéléré. Un bon coup de Duchamp dans la gueule, rien de tel comme électrochoc pour un cow-boy. Au même titre qu’un Joseph Beuys (artiste d’Art contemporain allemand), Luigi Nono (compositeur italien de musique contemporaine), ou du romancier et cinéaste Alain Robbe-Grillet….
Votre roman illustre une certaine forme de violence physique. Pensez-vous qu’elle soit inhérente à l’homosexualité?
Certainement pas. Cette violence est inhérente au refus fondamental de millions d'hommes de par le monde d'accepter leurs pulsions gays ou bi. Et à l'extrême cruauté du monde hétéro-normatif d'imposer sa vision depuis des milliers d'années.
Votre approche de la sexualité est davantage évoquée par le fantasme que par une description précise. Pourquoi ce choix?
Le sexe entre hommes ou entre femmes, tout le monde connaît aujourd'hui. Ce n'est pas important! Surtout dans un roman. Si l'on veut du sexe, on va dans un sex-shop. Je ne veux pas écrire du porno. Le fantasme sera toujours la moutarde qui va avec le rumsteck. Du rêve. Et le rêve importe plus qu'une bite dans le cul. Je ne considère pas ce roman comme gay, mais comme universel.
Que répondez-vous à ceux qui comparent «Jack & Ellis» au «Secret de Brockebak Mountain»?
Qu'ils sont à côté de la plaque! Ce roman n'a rien à voir avec le film d'Ang Lee, même si des références, par amusement, émaillent mon texte. J'ai imaginé cette histoire il y a une éternité. C'est une histoire purement «Shabazzienne».
L’écriture a-t-elle été un moyen de vivre votre homosexualité, de matérialiser un «fantasme de cow-boy»?
J'ai vécu ma découverte de la gaytitude à 30 ans. En 1980. Ce fut une renaissance. Je n'ai jamais eu de fantasmes sur les cow-boys, ni sur leurs santiags. Je parle plus de sociologie, de politique. Là, Shabazz n'existe plus. «Jack» est un personnage créé de toutes pièces. Même s'il écrit de la musique stochastique markovienne.
Propos recueillis par Steve Ny tetu.com
Jack&Ellis, de Shabazz, H&O Editions, 2009, 288 p., 17 €.
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