samedi 27 décembre 2008

LARS STEPHAN IN PREF, MAGAZINE BEAU ET INTELLIGENT



Iam more a visual person than a great talker, therefore check out my flickr site to get a better idea of who I am. A little bio right here: I moved to NY two years ago after studying film in college. My first job in NY was to work as an assistant to an eyewear designer favored by the likes of Madonna and Jake Gyllenhaal. From there I did the odd job here and there, worked in a gallery and as Naomi Campbells personal assistant(uh.. yeah that one, and NO she didn't hit me) After that roller coaster I ventured into one of my passions, photography and became a photo assistant to a NY based sports photographer. I gave it to follow my calling to hollywood where a friend of mine, after years and years of struggle recently sold a script which went BIG. So I found myself working in the camera department of an oscar winning cinematographer. What next? This year is going about to get my photography portfolio together and getting it out there, pursuing my painting and ... whatever is going to come my way! Any suggestions? ---------- update one year later ---------- Within the last year I started working in a New York restaurant, saved money, bought a good camera and started shooting, spend two months in Argentina and mostly Chile working for a local fashion photographer (Simon Pais) in Santiago. This year I am relocating to Berlin, Germany after spending two months in Israel. Look me up on facebook (Lars Stephan), since I am not updating my myspace anymore.

ROMAIN POLI, COMEDIEN


Romain se découvre une passion pour le théâtre dès l’enfance. Il commence sa formation en intégrant la formation de Pénélope Reminel où il travaille sur la découverte du corps et de la voix ainsi que l’improvisation. Il rejoint plus tard l’école d’acteurs Paris Forum où il élargit sa palette d’émotions selon la méthode Stanislavski. Il prend également des cours particuliers suivant la méthode Blanche Salant afin de parfaire son phrasé, travailler sa respiration, s’approprier un rôle et intérioriser.

Ses expériences en tant que comédien sont uniquement théâtrales. En 2003, il foule les planches du théâtre Georges Brassens après avoir été choisi pour incarner « Le Petit Prince » d’après l’oeuvre de Saint-Exupéry. Ce premier pas lui donne le goût des grands textes qu’il va perpétuellement jouer.

Ainsi, en 2005, on le voit à l’affiche des « Séquestrés d’Altona » de Jean-Paul Sartre au Théâtre du Marais. Il joue dans « Feu la mère de Madame » de Feydeau et « Les précieuses ridicules » de Molière durant toute la saison 2005/2006.

En 2006, il joue dans « Lettre d’une inconnue » de Stefan Zweig; « Les mouches » de Sartre et enfin « Les fausses confidences » de Marivaux au théâtre de Montrouge et au théâtre du Nord-Ouest.

Il poursuit depuis une belle carrière avec des projets où sa grâce et sa fragilité s'expriment de manière exponentielle !!

vendredi 26 décembre 2008

CYRILLE THOUVENIN DANS LEX TALIONIS

PRENEZ L'AVION, DE DENIS LACHAUD


L'avion vient de tomber. Lindsay a été éjectée. Quelques instants plus tard, un homme sort de la carlingue éventrée, qui l'aide à s'éloigner de l'insoutenable, à marcher vers un secours improbable en ces lieux. Ils ne sont plus que deux. Ils ne parlent pas la même langue. Ce livre explore la singularité du lien issu de la peur. Mais le récit de cette étrange dépendance est à l'image de Lindsay, un personnage aussi exubérant que passionné, aussi fragile que déterminé à se libérer des images et des drames. Car à la tragédie, Lindsay préfère la comédie.
Denis Lachaud réussit avec Prenez l'avion à mettre en relation deux êtres que rien ne destinait à se rencontrer, si ce n'est le hasard, ou le destin, en l'occurrence un terrible accident d'avion dont les deux seuls survivants sont nos deux héros, un comédien anglais et un français, Emmanuel, quarantenaire désabusé, désanchanté, dont le parcours chaotique ne donne rien de bon. Ils vont partager cette renaissance qui s'accompagne cependant pour Lindsay, de la difficulté de continuer à vivre après avoir flirté avec l'abominable. Mais le fait de survivre à un accident qui ne laisse que très peu de chance de survie, donne assurément un nouveau sens à cette nouvelle vie et Lindsay va déployer une formidable énergie pour retrouver son sauveur, qui lui, a tout oublier, et pour s'installer lentement dans sa vie.
Lindsay partage un appétit féroce de vivre et un optimisme à toute épreuve, alors qu'Emmanuel est en peine, doute de son avenir et écrit des poèmes sur son blog tout en rencontrant des inconnus grâce à des sites virtuels.
Lachaud possède un savoir incontestable sur le phénomène de la survie à un accident et sur les sentiments, les névroses et les difficultés qui s'abattent sur les survivants. Ce savoir procède t-il d'une documentation approfondie, ou d'une expérience vécue ? En tout état de cause, Lachaud analyse avec perinence ce phénomène et en fait le cadre idéal d'une rencontre atypique et totalement improbable. Rempli d'humanisme et de bienveillance (mais évitant les pièges des bons sentiments mielleux), ce Prenez l'avion est une belle réussite !
Denis Lachaud est né à Paris en 1964. Après des études de langues étrangères et un séjour en Allemagne, il crée la compagnie Téatralda en 1990. Il a écrit quatre pièces avant "J'apprends l'allemand" paru chez Actes Sud en août 1998 et très bien accueilli par le public et la critique. Denis Lachaud est comédien, auteur et metteur en scène.

jeudi 25 décembre 2008

ENTRE VOS MURS UNE PIECE ESSENTIELLE DE SAMUEL GANES



Noël, c'est l'occasion de penser à celles et ceux qui sont rejetés parce que différents. Samuel Ganes a eu l'intelligence d'écrire ce texte mis en scène par lui-même, qui met en lumière la déportation des éternels damnés de la terre. Une pièce qui devrait bientôt remonter sur scène à Paris. Ouvrez l'oeil !

ORATORIO UN FILM DE STEPHANE MARTI, AVEC SAMUEL GANES, ROMAIN POLI ET THOMAS LAGREVE



Stephane Marti made experimental cinema the place of invention of a filmic practice baroque and blazing. Major scenario writer of one of the most important tendencies of the French experimental cinema of the Seventies close relation of the corporal art: “The School of the body”, where turbid identities and ritual records of imaginary homoérotique, engraved by the superone were mélèrent which combined visual splendour with artistic and against-cultural independence. Enthusiastic defender of this medium, Stephan Marti conceives, since, a operatic esthetics of the intimacy, whose telluric declines mannerists and forces, golds and crimsons, forge the quantified coordinates of its “small theatres of the body”. He explores there “the colours of the pallet of the male body: the sculptural body, the disguised body, the body androgyne, the ravaged body, the crowned body, the prohibited body, the body pleasure, the body object, the body softness, the released body, the purified body”.

SONIA RYKIEL FETEE AUX ARTS DECORATIFS JUSQU'EN AVRIL !



Les Arts Décoratifs consacrent à Sonia Rykiel sa première grande exposition à Paris dans le cadre du 40e anniversaire de la maison. « Sonia Rykiel, Exhibition » invite le visiteur à aller à la rencontre de la créatrice à travers un parcours thématique où 220 silhouettes, de 1968 à nos jours, se mêlent aux photographies de mode et aux vidéos de défilés qui ont façonné l’image de la créatrice, pionnière de la mode contemporaine.

Rykiel... Six lettres qui claquent comme un slogan écrit en caractères strassés. Celui d’une histoire d’amour avec les femmes entamée dans le tourbillon d’un printemps peu ordinaire, pour ne plus jamais s’arrêter. Celle qui, dès 1962, imaginait pour la boutique Laura des vêtements en tricot en déroulant le fil de ses envies va faire du pull-over une signature, la sienne. L’empreinte d’un style terriblement Parisien, terriblement Saint-Germain-des-Prés dont elle devient plus qu’une ambassadrice, une incarnation. En abolissant les diktats du total-look pour une garde-robe adaptée à la personnalité de chacune, elle crée un style unique reconnaissable dans le monde entier et dont les mots clés sont le noir, les rayures, la dentelle, les strass et les messages écrits sur les pulls. Designer et écrivain, Officier de la Légion d’Honneur, Officier des Arts et Lettres, Commandeur de l’Ordre National du Mérite, Sonia Rykiel a décoré de nombreux hôtels et écrit neuf livres, dont le premier Et je la voudrais nue paraît en 1976. En 1998, la Bibliothèque Nationale de France accueille une grande rétrospective célébrant ses 30 ans de mode. Si elle s’inspire de ses contemporains, elle est l’inspiratrice de nombreuses personnalités du monde de l’art, des lettres et du cinéma, d’Andy Warhol à Robert Altman qui lui fait jouer son propre rôle dans Prêt-à-porter en 1993. C’est en 1975 que Nathalie Rykiel, la fille de Sonia Rykiel, entre dans l’univers de la marque comme mannequin, puis en s’investissant dans la mise en scène des défilés. Elle crée la première collection SONIA RYKIEL ENFANT en 1983, lors de sa première grossesse. Nathalie incarne la marque en 2000 en devenant sous l’objectif de Tyen, le visage de la campagne de publicité du parfum RYKIEL Rose.
Le groupe SONIA RYKIEL propose un univers complet comportant plusieurs lignes de prêt-à-porter féminin, une ligne de prêt-à porter masculin, une ligne pour enfants et une ligne de chaussures et d’accessoires. Seul groupe français de mode et de luxe, familial, totalement indépendant et en développement, sa présidence et sa direction artistique sont entièrement assurés par Nathalie Rykiel avec la complicité de plus de 420 collaborateurs, dont Gabrielle Greiss, nommée en décembre 2007 directrice de la création de la ligne SONIA RYKIEL.

Le 31 janvier 2008, à l’occasion de son quarantième anniversaire, la Maison a rouvert dans un nouveau concept architectural, sa plus grande boutique au monde (550 m2), au sein de son immeuble historique abritant le siège social, 175 boulevard Saint-Germain.

mercredi 24 décembre 2008

NICOLAS PAGES : I LOVE NEW-YORK !


On savait que Nicolas Pages vivait aux Etats-Unis, du côté de Los Angeles. On connaissait son itinéraire nonchalant entre art contemporain et littérature, entre sa vieille Suisse natale et le nouveau continent En janvier, nous découvrirons dans Ilove New-York les aventures du petit Nicolas dans la Grosse Pomme, entre drogue, sexe et... Nicolas est un noble vagabond qui allie le calme hiératique helvétique à la soif démesurée de nouvelles expériences...
Nicolas Pages est né à Lausanne en 1970. Architecte de formation, artiste conceptuel exposé et primé (Grand Prix des Beaux-Arts de la Confédération Helvétique en 1998). Son premier roman, Je mange un œuf, rappelle par son rythme mécanique, par sa construction minimaliste le strict agencement des compositions techno. Nicolas Pages, artiste protéiforme, tant atplasticien qu’écrivain, y décline à la première personne le quotidien de quelque trois mois passés entre Lausanne, Londres et Mykonos. Après ce livre, Nicolas Pages part pour New York. Engagé par la photographe Nan Goldin, il cogère le studio de l’artiste américaine, le stock de photos, gère les relations avec les musées et les s-galeries. L’occasion de revenir à l’art contemporain et de se lancer dans un reportage photo très personnel avec pour modèle son ami zurichois Steffen. Un travail mal perçu par le milieu artistique. Les maisons d’édition, elles, courtisent le Lausannois, qui, peu après son retour en Suisse, s’isole un mois durant dans une cellule de l’abbaye d’Einsiedeln. Le temps d’écrire Les choses communes. Un hommage à Georges Perec? Son livre, intitulé Les choses communes, égrène une suite effrénée de souvenirs récités à la première personne, comme une lente incantation lancée par un écrivain de trente ans au millénaire qui s’achève. Un ouvrage à la fois intimiste et générationnel, impudique, parfois maladroit, ouvert et généreux, interpellant le lecteur dans son exploration erratique du passé. Loin de New York, il navigue désormais entre Genève et Zurich.

AUJOURD'HUI : LE LIBE DES SOLUTIONS


En kiosque aujourd'hui, le «Libé des solutions», fruit d’une collaboration entre les rédactions de «Libération» et de Reporters d'Espoirs, présente des actions innovantes en réponse à la crise financière, l’accès au logement, la santé...

Le 29 décembre 2007, la première édition du « Libé des solutions » consacre un article à Jacques Gasc. Cet homme exceptionnel plante, grâce à un ingénieux système de gaine qui conduit la racine jusqu'à la couche de terre fertile, des arbres fruitiers dans le Sahel. Il plante des arbres qui... restent vivants et font vivre des gens. Jacques Gasc, avec son système aussi performant que peu coûteux, en a déjà fait pousser plus d'un demi million ! Suite à la publication de cet article, Jacques Gasc reçoit de multiples demandes d'interventions en provenance de nombreux pays : Algérie, Madagascar, etc.

L’Agence d’informations Reporters d’Espoirs développe une approche nouvelle de l’actualité. Elle propose une information fondée sur le résultat et la solution, convaincue que les médias peuvent être de précieux instruments de construction sociale. Le rapprochement avec une rédaction spécialisée dans le traitement d'événements chauds, souvent durs, pour le « Libé des solutions », dessine une proposition forte à l'adresse de la presse et des médias. Celle que ces entreprises et leurs produits, valorisant les initiatives et les expériences, puissent -aussi- devenir les activateurs des voies de résolution des problèmes. Partout, des femmes et des hommes tentent d’orienter le monde vers une direction évolutive : plus de justesse, plus d’équité, plus de conscience de toute évidence, plus de solidarité, plus de convivialité…

Une grande part du monde ne va pas bien ? C’est vrai et n’en faisons pas silence. Ne mollissons ni de la plume, ni du micro, ni du clavier, ni de la caméra pour dénoncer, expliquer ce qui ne va pas. Mais il est également vrai qu’une autre partie du monde œuvre au meilleur, modestement et avec force. Un futur émerge, dans le combat d’une époque, dans celui de l’Homme contre lui-même. Une information de construction contribue à l'installer.

dimanche 21 décembre 2008

JEREMIE ELKAIM CHEZ LUI !



Ah Jéremie, découvert il y a quelques années dans le très beau film de Sébastien Lifsitch "Presque rien", il a ensuite joué dans des télefilms, dans Sexy Boys, un Américan Pie à la française, où jouait aussi Julien Baumgartner, qu'il a retrouvé dans "A cause d'un garçon". J'ai fait le voyage pour Lisbonne avec sa compagne, sa petite fille et lui, l'ai croisé plusieurs fois à Paris, et il a accepté de lire au pied levé un texte de David Wojnarovitch lors d'une performance organisée par un collectif dont j'étais.C'est un garçon solaire, joyeux, drôle, qu'on aimerait avoir pour ami. Bon, je vous invite chez lui ! Merci Rue 89 !

samedi 20 décembre 2008

ALEX BEAUPAIN : DES CHANSONS D'AMOUR AU CAFE DE LA DANSE... ON T'AIME !







Collaborateur de longue date de Christophe Honoré, il a écrit les BO de 17 fois Cécile Cassard, de Dans Paris, et toutes les chansons d'amour du film éponyme. Son dernier album 33 Tours est excellent. On y retrouve Ludivine Sanier et Clothilde Hesme dans Comme la pluie, le deuxième titre de l'album. Chansons d'amour radicales et mostalgiques comme on aime !

LA BISEXUALITE, TOUT UN ART !







pour le bel artiste Damien.

vendredi 19 décembre 2008

MAKING-OF DE ORA BY FRANCOIS ROUSSEAU



Que d'énergie, que de talent, pour réaliser cet immensse et magnifique projet dont le photographe François Rousseau a le secret. Tahiti et ses habitants deviennent les héros de ces tableaux merveilleux,image d'un paradis certe utopique, mais auquel on veut croire. François Rousseau est l'un des seuls artistes-photographes contemporains à deployer autant de moyens et d'imagination pour réaliser des chef-d'oeuvre dont on saluera la générosité.
www.francoisrousseau.com

jeudi 18 décembre 2008

JEREMY KOST : THE POLAROID ARTIST !



Jeremy Kost is known on the New York circuit as "the Polaroid artist." While the digital wave continues to gather force in contemporary art, Kost creates art with his tried and true Polaroid cameras. Because famous persons, including Paris Hilton and Lindsey Lohan, embrace his creative methods, Kost has direct access to their relaxed environments. The artist exposes the reality of celebrities and the fashion and art elite in compelling, unstaged Polaroid photographs. Influenced by Andy Warhol, he also finds inspiration in underground scenes of the East Village and the Lower East Side. The artist responds spontaneously and directly to whatever this eclectic, gritty world presents him. Instead of relying on lighting, make-up, or styling, he seizes upon the integrity of the moment. Whether his shots convey the energy of a hedonistic smile, or the honest look of true exhaustion, Kost's art reveals the character of his subjects with uncompromising immediacy.

lundi 8 décembre 2008

LE MEILLEUR DE JACQUES DEMY POUR UNE NUIT FOLLE AU NOUVEAU LATINA !



A l'occasion de la sortie de l’intégralité des films de Jacques Demy pour la première fois réunis dans un coffret de 12 dvd, le Nouveau Latina inaugure ses nuits de cinéma avec le meilleur de ses films.

Vous pourrez retrouver l’univers enchanté de ce réalisateur unique avec, entre autres, ses plus belles comédies musicales dont la Palme d'or "Les Parapluies de Cherbourg" et une pléiade d'actrices : Catherine Deneuve, François Dorléac, mais aussi Delphine Seyrig, Micheline Presle, Anouk Aimée, Jeanne Moreau...

Salle 1 :
LES DEMOISELLES DE ROCHEFORT (120 mn - couleurs, 1966 - copie restaurée en scope)
PEAU D’ANE (89 mn en couleurs, 1970 - 35 mm - panoramique)
LES PARAPLUIES DE CHERBOURG (91 mn - couleurs, 1964 - 35 mm-panoramique)

Salle 2 :
LOLA (85 minutes - noir et blanc, 1960 - 35 mm - scope)
LA BAIE DES ANGES (89 minutes - noir et blanc - 1962 - 35 mm - scope)
MODEL SHOP (92 minutes - couleurs - 1968 - VO en anglais)

Cinéma Le nouveau Latina
www.lelatina.com

20, rue du Temple 75004 Paris. Métro Rambuteau ou Hotel de Ville.

La nuit (3 films et 1 petit dej.) 15 euros/12 euros en prévente jusqu’au jeudi inclus.

dimanche 7 décembre 2008

LET'S GET LOST


Visage pâle de la West Coast, voix de velours, voix de fumeur, Chet Baker a défrayé la scène jazz des années 1950. Avec son album 'Let's Get Lost', il devient l'un des plus brillants représentants du cool jazz, cette musique douce et nonchalante née en Californie, en marge de la frénésie be-bop new-yorkaise. Mais 'Let's Get Lost', c'est aussi cet incroyable film réalisé il y a vingt ans par le photographe et cinéaste Bruce Weber et tombé depuis dans l'oubli. Aujourd'hui restauré, il n'a rien perdu de sa force poétique et de son esthétique délicate. Grâce à un N&B d'une très grande intensité, Weber offre un portrait à la beauté ciselée. Aux confidences faussement innocentes du trompettiste, le réalisateur mêle les témoignages des musiciens, des amis et, surtout, des femmes qui ont croisé sa route. Dissimulé derrière une timidité crédule, Chet Baker se révèle en menteur récidiviste. Pris à témoin, le spectateur écoute les révélations sincères et authentiques, parfois acerbes, de ses ex-femmes et de ses enfants. Chacun à leur tour, ils avouent leurs regrets et leurs ressentiments, sans pouvoir pour autant se soustraire au manque causé par sa disparition, un jour de mai 1988. Une dimension humaine équivoque brillamment illustrée par des photos de William Claxton, sur lesquelles vient se poser la voix caressante de Baker. Mais aussi par des séquences musicales rarement diffusées, comme cet épisode cannois, où le trompettiste apostrophe un parterre de festivaliers blasphémateurs, incapables de respecter sa musique. On découvre enfin un Chet Baker jouant les acteurs dans des films de série B italiens. Romantique, musicien intuitif à la force subtile, ce géant du jazz apparaît également comme un parfait roublard, addict et dépressif. Sorte de carnet de voyage sur pellicule, 'Let's Get Lost' tisse un portrait sans concession d'un Chet Baker fragile et tourmenté. Insaisissable, presque irréel.
Let's get lost sort en DVD.

jeudi 4 décembre 2008

MACADAM COWBOY SUR LES ECRANS LE 17 DECEMBRE


Joe Buck, blond et beau gosse, quitte sa petite bourgade du Texas pour monter à New York, où il espère se faire entretenir par des femmes riches. Mais la dureté de la ville lui fait rapidement perdre ses illusions. Seul, sans un sou, il fait la connaissance de Rico « Ratso » (Rital) Rizzo, un petit Italien chétif, boiteux et tuberculeux. Parce que ce dernier a l’air encore plus seul que lui, Joe accepte de partager son appartement miteux. À l’opposé l’un de l’autre, ils partagent pourtant la même misère dans les bas-fonds new-yorkais, s’accrochant au même rêve : partir vivre sous le soleil de Floride…
Une amitié masculine inoubliable campée par un duo d’acteurs exceptionnel.
Description sans fard de la jungle urbaine et des bas fonds new-yorkais, l’une des
rares oeuvres sur la prostitution masculine, Macadam Cowboy est un film
incontournable sur la fin du rêve américain.
Classé X aux États-Unis, décision rarissime pour un film nonpornographique,
Macadam Cowboy fut le premier titre ainsi estampillé à recevoir l’Oscar® du meilleur film (il reçut aussi les Oscars® du meilleur réalisateur et du meilleur scénario).
Une preuve que le côté noir, choquant et désespérant de cette chronique de deux paumés dans les bas-fonds new-yorkais est largement rattrapé par la chaleur et la beauté d’une histoire d’amitié résolument désintéressée, entre deux laissés-pour compte réunis par le seul fruit du hasard. La dureté des épreuves que traversent les deux comparses fait de Macadam Cowboy une peinture en négatif de l’American dream, mais sans le côté sordide de ce chef-d’oeuvre presque jumeau qu’est
le Flesh de Paul Morrissey.
Outre la fabuleuse musique de John Barry, la chanson Everybody’s Talkin’ interprétée par Harry Nilsson, et la mythique veste en daim à franges du héros, le film a également imposé les talents de Jon Voight, inconnu à l’époque, de Dustin Hoffman, qui venait de triompher dans Le Lauréat, et de John Schlesinger, grâce auquel Julie Christie venait de recevoir l’Oscarpour Darling, et qui dirigerait à nouveau Hoffman une dizaine d’années plus tard dans unautre moment d’anthologie : Marathon Man.

mardi 2 décembre 2008

JE VEUX VOIR !


Mais la plus libérée (et à voir) des femmes cette semaine est Catherine Deneuve dans le rôle de Catherine Deneuve dans l’intrigant Je veux voir de Joana Hadjithomas et Khalil Joreige. Les premiers plans font un peu peur : Deneuve face à une fenêtre surplombant Beyrouth, se retournant pour asséner "je veux voir" (le Sud-Liban et les stigmates de la guerre) comme dans un mauvais caprice humanitaire-chic façon Angelina veut voir ce qui n’est pas Jolie. Et puis non, le film s’ingénie ensuite à détourner intelligemment le programme initial dans un joli brouillage réel-fiction, un road-movie inquiet entre docu miné et geste expérimental, où la star ne verra pas forcément ce qu’elle voulait voir – sauf des traces, des allusions, le sillage des avions de chasse, une mer rougie, non par le sang mais par les briques qui y sont rejetées. Et c’est tant mieux.

HURRICANE : GRACE JONES REVIENT !




Grace Jones revient ! On y croit à peine et pourtant on se demande comment elle a pu rester aussi longtemps absente tout en donnant l'impression de ne jamais l'avoir réellement été. A la fois totalement actuelle et virtuellement intemporelle, pas de doute, la diva fut, est et restera, un vivant symbole du paradoxe artistique. Comme toute sa carrière. Entre objet d'art contemporain et fantasme incarné, homme et femme, punk et funk, new wave et disco, la Mendoza (son véritable nom de famille) n'a eu de cesse, au fil des années, d'incarner l'ambiguïté. Une ambiguïté assumée et d'ailleurs parfaitement dans l'air du temps. A ce sujet, son talent pour l'incongru, l'étrange et l'inattendu ne fut jamais aussi évident que sur cet Hurricane bien nommé qui balaie tout sur son passage.

Soutenue par une tripotée d'invités de marque, parmi lesquels Tricky, Brian Eno, le batteur de Fela, Tony Allen ou encore Sly Dunbar et Robbie Shakespeare, Hurricane remet les choses à leur place, en effet. A l'écoute de ce nouvel album, on finit par se demander quelle époque de l'histoire de la musique de ces trente dernières années, ne doit pas son tribut à Grace Jones ? Du trip-hop de Massive Attack à l'electroclash et au punk funk du début des années 2000, toutes ou presque paraissent empruntes de la sensualité racée de l'extraordinaire animal. Qu'il s'agisse de l'époque disco (Portfolio en 1976) à la synth pop (Warm Leatherette en 1980, où elle reprend The Normal mais aussi Jacques Higelin), en passant par la new wave (Nightclubbing, 81) ou le dub teinté de punk (Living My Life en 1982), Grace Jones semble avoir déposé sa patte sur tout ce qui fait le son contemporain. De fait, la Jamaïcaine de Spanish Town n'a cessé de faire le grand écart entre culture pop mainstream et underground. Il ne pouvait d'ailleurs en être autrement pour celle qu'Andy Warhol adulait comme une icône "pop moderne".

"I'm an hurricane", clame la diva sur son dernier album éponyme et on veut bien le croire, écrasé que nous sommes par les secousses brutales du ragga electro puissant de "This Is" (qui rappel "My Jamaican Guy" période Compass Point, en mieux !) ou par le sombre "William's Blood" (feat Tricky et magnifiquement mis en image par Chris Cunningham). Atmosphérique, lyrique aussi, sans tomber dans les travers que cultiva parfois la belle à la fin des années 80, Hurricane est indéniablement un excellent album en plus d'être une belle surprise. "Well Well Well", "Devil in My Life" ou le tubesque "Corporate Cannibal", s'inscrivent durablement dans l'inconscient de l'auditeur qui reviendra souvent (et parfois à son grand étonnement) vers ce disque fervent. Vingt ans plus tard, à presque 60 ans et après plus de 40 ans de carrière, Grace Jones reste Grace Jones sans jamais céder un pousse de terrain à la hype. Normal, elle est unique.